C’est au stade Rufaro, dans la banlieue d’Harare, capitale du Zimbabwe qu’est exposée au grand public la dépouille de Robert Mugabe, ex-chef d’Etat, pour un ultime hommage. Ce stade est hautement symbolique car c’est là que Robert Mugabe avait, le 18 avril 1980, pris les rênes de l’ancienne Rhodésie sous domination blanche des mains de son ancien dirigeant blanc, Ian Smith. Le « héros » de l’indépendance de l’ancienne colonie britannique s’est éteint vendredi dernier, 6 septembre 2019, à l’âge de 95 ans dans un hôpital au Singapour, où il était soigné depuis quelques temps. Sa dépouille a été accueillie à Harare par son successeur à la tête de l’Etat, Emmerson Mnangagwa. Le pays lui consacre quelques jours d’hommage national jusqu’à dimanche prochain par son inhumation. Depuis jeudi, 12 septembre 2019 soir, le corps de Robert Mugabe est à Zvimba son village natal. Mais, jusqu’au moment où nous mettions sous presse, il planait des incertitudes sur le lieu d’enterrement.
En fait, il n’y a pas de consensus entre le gouvernement et la famille sur ce point. Le gouvernement propose qu’il soit inhnumé au « Champ des héros de la Nation », un cimetière- monument construit à la périphérie de la capitale pour accueillir les combattants de la guerre de libération les plus illustres. Les proches du défunt préfèrent son caveau à Zvimba, pour respecter sa volonté. Plusieurs chefs d’Etat et anciens dirigeants sont annoncés aux obsèques ce dimanche. De sources officielles, en tête des personnalités attendues figurent le président chinois Xi Jinping, l’ex-président cubain Raul Castro, les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, nigérian Mohammadu Buhari ou de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi.