Yaoundé touchée


Comme dans l’arrière-pays, beaucoup d’habitants de la capitale ne sont pas restés indifférents durant le deuil national instauré par le président de la République, Paul Biya.

 

Tout de noir vêtu jusqu’à la cravate et mallette d’affaires en main, Vincent A. ne passe pas inaperçu ce vendredi 28 juillet à quelques pas du ministère des Finances à Yaoundé. L’on peut penser qu’il revient  d’une levée de corps, mais l’homme tranche net : « C’est en mémoire de mes frères disparus. Je ne pouvais rester indifférent suite à ce drame  qui a frappé notre pays. Car, c’est grâce à la bravoure, au dévouement de l’armée camerounaise que nous arrivons à dormir tranquille», affirme-t-il.

C’est en effet le président de la République, Paul Biya, qui a donné le ton en décrétant vendredi et samedi derniers journées de deuil national au Cameroun.  Et comme si les Camerounais n’attendaient que cette impulsion, tous ou presque ont adhéré. Comme pour réaffirmer leur amour et attachement profond à leurs braves soldats. Eux qui vont jusqu’au sacrifice suprême pour défendre le territoire national. Vendredi, il n’était pas rare de voir des Camerounais tristes. Grises mines par-ci, vêtements sombres par-là, Yaoundé n’a pas perdu son ambiance habituelle, mais le manteau obscure de la mort et de la disparition des frères, amis et parents n’était pas loin. Dans les administrations publiques comme dans le privé, les drapeaux en berne, n’étaient que le reflet d’une souffrance interne. « Nous sommes une famille, une et indivisible.  Même si je ne connais pas particulièrement les victimes, je suis touché par ce drame. Aucun Camerounais de bonne foi ne peut être indifférent face à cette situation », ajoute Dieudonné C.


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