« C’est fini, nous ne prenons plus de commandes », regrette Grace Ndedi. A 20h samedi dernier, la commerçante à Ya- Fé vient d’épuiser son stock de glaces. « La soirée est vite passée. C’est la troisième production du jour que nous épuisons», se réjouit-elle. Avec ses hôtesses, elle planifie déjà la dernière journée. « Les ventes ont considérablement augmenté cette dernière semaine. Nous sommes passées d’une production à trois par jour. Pour demain, nous hésitons sur le nombre de glacières à préparer, vu que ce sera la fin de la foire », explique-t- elle. Pour le reste de la soirée, c’est quartier libre dans le stand. La patronne a décidé d’emmener ses employés au podium principal de Ya-Fé, où l’artiste Ben Decca est annoncé.
Dans les quatre principales allées de la fête foraine, les visiteurs se bousculent, les stands ne désemplissent pas, les restaurants et débits de boisson attirent tout autant. Les rangs dans les manèges s’étalent sur plusieurs centaines de mètres. Le public de Yaoundé savoure les dernières heures de Ya- Fé, au plaisir des commerçants, qui captent de nouvelles recettes. « Je n’ai pas eu le temps plus tôt. Mais enfants m’ont mis une telle pression que je ne pouvais que les emmener ici. Et maintenant, moi-même, je regrette de n’y être pas venue plus tôt », explique Aissatou Moumini.
Si au podium le public s’impatiente de voir leurs artistes prester, les adolescents eux se piétinent au stand de Gaming. Dans cet espace d’environ 9 m2, ils se discutent manettes et lunettes virtuelles, au grand bonheur de Yannick Ndengue, le promoteur de 6sports, organisateur de la première édition de Ya-Fé sport experiment. « Au début de la foire, l’engouement était moins perceptible qu’à présent. Nous sommes désormais à plus de 1000 visiteurs par jour au stand de gaming. Pour une première expérience, nous sommes largement satisfait de l’adhésion des visiteurs », se réjouit-il.
L’organisation réussie d’une compétition nationale et internationale de Beach volleyball à Ya-fé, l’introduction du Foot billard et du gaming, ont valu à Yannick Ndengue les félicitations du groupe Inter Progress, organisateur de Ya- Fé. Les compétitions de Free style et de mini marathon n’ont quant à eux pas été réalisés. « Par faute de moyens logistiques, nous n’avons pas pu accomplir notre promesse », regrettent-ils. Cependant, la garderie pour enfants a tenu ses promesses. Comme dans une crèche, les bambins, aux soins des tatas, s’amusent sur des petits manèges adaptés à leurs âges. Une innovation qui enchante plusieurs parents. « C’est bien de penser à nous parents. Il est désormais plus pratique de sortir en famille », se satisfait Axent Mingo, un des multiples clients de la crèche.