Village de l’Unité: les aires culturelles en vitrine


Les peuples soudano-sahéliens, sawa, grassfields et fang-beti du Cameroun ont trouvé un lieu d’expression du vivre ensemble dans les stands aménagés au Musée national à Yaoundé.

Depuis deux jours, cet espace vibre au rythme de l’unité et de la symbiose. Une symbiose de vision, de goûts, dans la diversité et le multiculturalisme. Ils ne se sont pas présentés par zone géographique, mais par aire culturelle. Les stands mettant en avant les valeurs et la culture composite du Cameroun sont disposés au village de l’Unité, aménagé au Musée national à Yaoundé.

Dix-huit stands par aire culturelle, occupés chacun par des exposants aux propositions diverses et authentiques. L’une d’entre elles se nomme Fadi Yolande. Venue de Maroua dans l’Extrême-Nord, elle propose la coiffure typiquement de chez elle. Crochets ou tresses des Mbororos, à volonté. La file commence à s’allonger devant son stand depuis l’ouverture mardi dernier.

Avec 1000F au moins, elle transforme les cheveux crépus de ses clientes. Hier, la même affluence n’était pas observée ailleurs. Les vêtements, aux effigies particulières des cultures, ont ravi la vedette dans la plupart des stands.

Les tenues  traditionnelles y rivalisent de créativité. Il en est de même des accessoires comme les colliers, les sacs, les bracelets. Tous faits main par des créateurs présents dans les stands, ils remplissent également les étals des exposants.

Dans la zone Fang-Beti, une exposante saute rapidement à l’œil. « La cuisine de grand-mère », avec son fast-food bio aux ingrédients typiquement locaux, attire l’attention et aiguise spécialement l’appétit des visiteurs.

Hier midi, il y avait des feuilles de manioc pilées, communément appelés « kpwem », accompagnées de tubercules de manioc. Ce stand semble ne rien envier au rayon gastronomie.

La responsable, Marie Angéline Elembe, cuisine sur place et explique aux visiteurs l’intérêt de ce retour aux sources. Et beaucoup y trouvent leur compte, sans s’embarrasser de l’état des couverts ou du cadre de dégustation.

Les exposants des autres zones sont ses premiers clients. La découverte culinaire se poursuit jusqu’au plantes et leurs fruits transformés en fonction des régions d’origine.

Tandis que l’ail est transformé en manioc, le Neem (arbre) se retrouve en graines, huile, pour que le cacao soit disponible en fèves, grillés, caramélisées ou en poudre. Cette diversité est donnée à voir jusqu’au dimanche 20 mai.


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