Vacances sans sida : le CERAC sur le terrain


Plus de 100 jeunes dépistés entre 8h30 et 10h, alors que des centaines d’autres attendent de connaître leur statut sérologique. Les équipes de la première dame du Cameroun, Mme Chantal Biya, ambassadrice spéciale de l’Onusida, sont au front depuis hier à l’esplanade de la mairie de Yaoundé III à Efoulan. Et ce, jusqu’à ce vendredi. Et l’opération fait courir. Dans les rangs, l’on retrouve plusieurs jeunes hommes et femmes, visiblement anxieux. Cédric Lissom, l’un d’entre eux indique : « Je pense avoir fait quelques erreurs. C’est pour cela que je souhaite à nouveau, savoir si je suis malade ou non. » Tout à côté, Steve Nyamsi, 21 ans, étudiant, affirme qu’il « est très important de connaître son statut. C’est pour cela que nous remercions les organisateurs de cette campagne ».

Ces dépistages gratuits sont en effet, la contribution du Cercle des Amis du Cameroun (CERAC) à la campagne « Vacances sans sida », portée par Synergies africaines, Ong également créée par l’épouse du président de la République. Avant la clôture la l’opération de sensibilisation des élèves et étudiants le 11 septembre prochain à Maroua dans la région de l’Extrême-Nord, le CERAC a décidé de mettre la main à la pâte. Avec le concours du Comité national de lutte contre le sida (Cnls), de l’Association camerounaise pour le marketing social (Acms) et de la mairie de Yaoundé III, le CERAC ambitionne de dépister pas moins de 500 jeunes de cet arrondissement. Ceci parce que le dépistage constitue le premier moyen de prévention du VIH, le passage obligatoire pour la mise sous traitement mais aussi et surtout, le moyen le plus sûr pour stopper la propagation du virus.

Et pour le bon déroulement de l’opération, aucun détail n’a été négligé. Enregistrement des volontaires, prélèvement, retrait des résultats et conseils dans une unité mobile du Cnls. Et comme l’explique Sara Eto, conseiller psycho-social au Cnls, lorsqu’ils sont face à un jeune, ils commencent par évaluer ses connaissances sur la maladie. « On lui demande ce qu’il est recommandé de faire lorsqu’on a un résultat positif. Nous lui demandons aussi s’il sait qu’on peut bien vivre avec la maladie. C’est en fonction de ses réponses qu’on l’éduque davantage », détaille la dame. Lorsque le résultat est négatif, l’équipe du Cnls invite le jeune à tout faire pour le préserver, en s’abstenant ou en utilisant un préservatif à chaque rapport sexuel. En cas de résultat positif, ils font tout pour convaincre la personne que ce n’est pas la fin du monde. « Nous leur demandons d’accepter leur résultat. C’est la base de la réussite de tout traitement médical », assure notre source. Au-delà de ces conseils, les dames du CERAC remettent également un dépliant, expliquant aux jeunes l’importance du dépistage. L’opération entamée hier par les équipes de Mme Chantal Biya, va s’achever ce vendredi, au même lieu.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *