Université: réflexion sur le désordre urbain


La faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Ngaoundéré a organisé un colloque consacré à ce phénomène de société.

Le désordre urbain constitue l’une des problématiques les plus lancinantes des villes camerounaises. Depuis quelques années déjà, les autorités administratives et municipales de  Ngaoundéré en ont fait un cheval de bataille. Dans la panoplie des mesures prises par le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Taguiéké Boukar, pour éradiquer ce problème, une journée de propreté a été instituée les jeudis. Les amoureux des symboles sont servis. Le jeudi 16 mars 2017 donc, l’amphi 750 de l’université de Ngaoundéré a abrité une grosse réflexion consacrée à ce fléau. « Le désordre urbain : phénoménologie, gouvernance, perspectives », c’est le thème d’un colloque qui a mobilisé la communauté universitaire locale qui a invité aux débats des enseignants comme le Dr Armand Leka Essomba, sociologue, enseignant à l’université de Yaoundé I ou encore le Pr Eric Mathias Owona Nguini de l’université de Yaoundé II-Soa. L’honneur est d’ailleurs revenu à  ce dernier de délivrer la leçon inaugurale.

Dans un amphithéâtre plein à craquer,  l’orateur a démontré que le désordre urbain qui résulte de la massification démographique, « alimente les marchés de l’économie criminelle ». Il a souligné que ce fléau secrète d’autres maux comme la délinquance, l’insécurité, la prostitution, le prosélytisme… Le Pr Eric Mathias Owona Nguini a précisé que le « désordre urbain n’est pas une spécificité camerounaise. La plupart des grandes métropoles africaines sont confrontées à ce phénomène. » La régulation urbaine est l’une des solutions préconisées. La cérémonie d’ouverture a culminé avec la prise de parole du gouverneur de l’Adamaoua. Kildadi Taguiéké Boukar a relevé le caractère « pertinent» du thème du colloque. « Le désordre urbain porte en lui la notion d’ordre public », a-t-il dit. « Les pouvoirs publics ont le devoir d’assurer un environnement sain aux populations », a poursuivi le gouverneur.


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