Union économique et monétaire Ouest africaine: l’institution change de patron


Le Nigérien Abdallah Boureima a été élu président de la Commission lundi à Abidjan.

Une session extraordinaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) s’est tenu lundi dernier à Abidjan en Côte d’Ivoire. Parmi les points essentiels à l’ordre du jour, il y avait l’élection  du président de la Commission de l’union  en remplacement du Sénégalais Cheikh Hadjibou Soumaré, qui occupait le poste depuis 2011  et qui avait démissionné en septembre 2016. Le nouveau patron de l’Uemoa sera désormais le Nigérien Abdallah Boureima. Cet ancien ministre de l’Economie et des Finances est un homme de confiance du président nigérien Mohammadou Issoufou. Il a été élu à l’unanimité en présence des huit chefs d’Etat des pays-membres de l’Union (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Bénin, Sénégal, Mali, Togo, Niger, Guinée Bissau). Ces pays ont la particularité d’avoir le franc CFA comme monnaie.

Ainsi, lors du sommet d’Abidjan, la question du franc CFA est revenue avec insistance dans les échanges. En effet, au cours des derniers mois cette monnaie est fortement mise sur la sellette. Plusieurs observateurs et spécialistes africains pensent que le CFA constitue un handicap au développement de l’Afrique, et lui fait perdre sa souveraineté. Mais pour le président ivoirien Alassane Ouattara, qui est également le président en exercice de l’Uemoa, ce n’est pas le cas.  Il a fustigé la campagne de dénigrement du franc CFA. Pour lui, la monnaie commune est « saine et est dans de bonnes mains ». En tant qu’ex gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le président ivoirien fait valoir que  le « CFA » est un bon gage de stabilité pour les économies de la zone de l’Uemoa.

Davantage pour Alassane Ouattara, l’Uemoa, grâce à sa monnaie stable, a des réserves de change qui représentent plus de cinq mois d’importation, au lieu des trois mois réglementaires. Par ailleurs la zone Uemoa, avec ses 90 millions d’habitants, possède d’importantes ressources en devises. Un taux d’inflation maitrisé (-2%), une croissance économique forte (6,8%). Globalement, le « CFA » est utilisé par 15 pays francophones d’Afrique de l’ouest et du centre. Il est lié à l’euro par un système de parité fixe ce qui conférerait des vertus de stabilité selon certains.


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