Union africaine: les décisions d’Addis-Abeba


L’élection de Moussa Faki Mahamat comme président de la Commission, le retour du Maroc et l’adoption d’un projet de réformes ont marqué ce 28e Sommet continental. 

Le rideau s’est refermé hier sur le 28e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement tenu au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba en Ethiopie. De l’avis des participants, il se dégage un sentiment de satisfaction générale au regard de la densité des travaux et des résolutions qui en découlent. De ce rendez-vous, l’on retiendra le passage du flambeau à la tête de l’UA au président guinéen, Alpha Condé par son homologue tchadien, Idriss Déby Itno, pour un mandat d’un an. Mais, la brillante élection du ministre tchadien des Affaires étrangères au poste de président de la Commission de l’UA reste sans doute l’un des principaux temps forts de ces assises. Face à ses quatre concurrents, Moussa Faki Mahamat a été élu pour remplacer la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma et devra conduire ladite Commission au cours des quatre prochaines années.

Après 33 ans d’absence en guise de protestation contre la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par l’organisation panafricaine, la voix du Maroc a de nouveau retenti hier à la tribune de l’UA. Invité à prendre la parole par le président Idriss Deby Itno, le roi Mohammed VI  n’a pas caché sa joie quant à ce «retour à la maison». «Il est beau le jour où l’on rentre chez soi après une trop longue absence. Il est beau le jour où l’on porte son cœur vers le foyer aimé. L’Afrique est mon continent et ma maison. Je rentre enfin chez moi et vous retrouve avec bonheur. Vous m’avez tous manqué», a déclaré le roi du Maroc.

Compte tenu des défis et des enjeux, la majorité des dirigeants du continent reste favorable à une réforme de cette institution. Le rapport présenté à l’occasion par le président rwandais, Paul Kagame propose entre autres priorités une meilleure division du travail entre la Commission, les communautés économiques régionales et les Etats-membres; une transformation du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) en agence de développement de l’UA; un renforcement des compétences du président de la Commission; une mise en œuvre immédiate de la «Taxe Kaberuka» de 0,2 % sur les importations. Mais, ils demandent plus de temps pour mieux s’imprégner des propositions contenues dans ledit rapport.


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