C’est l’un des principaux points des travaux de la 29e conférence des chefs d’Etat qui s’est ouverte hier en présence de Philemon Yang, représentant personnel du chef de l’Etat.
Ce sera l’un des principaux points à examiner par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) qui sont réunis depuis hier à Addis-Abeba, en Ethiopie, dans le cadre de leur 29e rencontre : la réforme de l’organisation panafricaine. Parmi les participants aux travaux de la capitale éthiopienne, le Premier ministre camerounais. Philemon Yang y assiste en qualité de représentant personnel du chef de l’Etat. Depuis sa création en 2002, l’Union africaine fait l’objet de nombreuses critiques liées notamment à des lourdeurs bureaucratiques qui sont observées dans son fonctionnement, sa trop grande dépendance financière vis-à-vis des bailleurs de fonds étrangers et le faible niveau de mise en œuvre de ses décisions. D’où la décision prise par les chefs d’Etat et de gouvernement, au cours de la 27e session de leurs travaux tenue à Kigali au Rwanda, de réfléchir à une réforme institutionnelle de l’UA. Pourtant, la réforme de l’organisation panafricaine est un vieux projet qui n’a jamais pu évoluer en raison des pesanteurs internes à l’organisation.
On peut donc comprendre tout l’intérêt des assises ouvertes hier dans la capitale éthiopienne au cours desquelles, le chef du gouvernement, Philemon Yang, doit faire entendre la voix du Cameroun. L’UA est plus que jamais à un tournant de son histoire. Le processus de la réforme, conduit par le président rwandais Paul Kagamé, vise à renforcer l’union entre les pays membres de l’institution. Au chapitre des propositions qui ont été faites par le Comité conduit par le chef de l’Etat rwandais et dans lequel on retrouvait le consultant camerounais Acha Leke, il est question d’une meilleure division du travail entre la Commission de l’Union africaine, les communautés régionales et les Etats membres ; la transformation du NEPAD en Agence de développement de l’Union africaine ; le renforcement des compétences de la Commission ; le renforcement des sanctions pour les pays qui ne paient pas régulièrement leurs cotisations. La fin des travaux ce jour va indiquer le niveau d’intérêt porté par les responsables du continent à ces différentes propositions. Autre sujet en examen, les questions de migration, en liaison avec le thème général des travaux « Tirer pleinement parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».