Les élections législatives et municipales animent les partis politiques. Pour s’en convaincre, il suffit de relever que dans le cadre des législatives, 470 listes de candidats ont été présentées par les différents partis politiques en compétition dans les 85 circonscriptions électorales, 236 listes ont été retenues par le conseil électoral d’ELECAM. Aux municipales, 592 listes ont été proposées par les formations politiques en concurrence dans les 360 circonscriptions électorales, 549 listes ont été retenues.
Il y a lieu de noter que ces chiffres marquent une évolution par rapport au scrutin législatif de 2013. 250 listes avaient alors été présentées. 202 listes avaient été retenues.
Si l’on s’en tient aux usages en matière du contentieux pré-électoral , on peut affirmer que d’autres listes pourraient s’ajouter aux listes retenues par le conseil électoral à l’issue des délibérations du Conseil constitutionnel et des tribunaux administratifs. Cette mouvance confirme la tendance selon laquelle les élections législatives et municipales font bouger les partis politiques. Les réserves formulées par certains partis et les appels au boycott lancés par une certaine formation politique n’ont pas pu refroidir l’enthousiasme des candidats qui se positionnent pour conquérir des sièges à l’Assemblée nationale et dans les communes. Encore faut-il ajouter que dans le cadre de la circonscription électorale de Douala 1er, six partis politiques vont s’affronter dans le cadre des élections municipales. Cinq formations politiques vont également en découdre à Monatélé dans le cadre du même scrutin. Dans la circonscription du Wouri centre, de chaudes empoignades sont annoncées aux législatives entre le RDPC et sa tête de liste Albert Dooh Collins, le SDF et sa figure de proue , Joshua Osih , l’UDC conduit par Sam Mbaka, le MP par Jean Jacques Ekindi et le MEC par Elimbi Lobé. Dans le Diamaré centre, sept partis politiques s’affrontent dans le cadre du scrutin législatif. Il s’agit du FSNC, de l’ADD, du RDPC, de l’UNDP, du CRAC, de l’ANDP, et du PADDEC. Tous partis politiques confondus, la circonscription du Diamaré-centre émerge, pour le moment, comme la plus grande attraction des partis politiques. Consolidant ainsi cette circonscription électorale et partant la région de l’Extrême-Nord comme le vivier électoral par excellence.
Il ne faut pas non plus oublier que dans le cadre du scrutin municipal, la compétition électorale dans les métropoles Yaoundé et Douala demeure à l’ordre du jour. Les autres chefs-lieux de régions suscitent également les convoitises des partis politiques dont ceux de l’opposition qui rêvent de déloger le RDPC de ses bastions. Les jeux restent donc ouverts dans ce processus électoral comme l’ont montré les précédents scrutins lors desquels les partis d’opposition ont marqué des points incontestables.