Les Etats sont liés en matière de sécurité. Le 3e Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’est achevé hier a remis au goût du jour cette réalité fondamentale. Le devoir d’unir les efforts pour préserver la paix et la sécurité est capital dans le contexte actuel de radicalisation et d’extrémisme violent. Cet extrémisme se manifeste sous la forme des attaques terroristes ou pirates dont les effets néfastes n’épargnent aucun Etat. Confrontés à la récurrence des trafics et de la piraterie maritime, plus d’une cinquantaine d’Etats africains ont adopté le 15 octobre dernier, à Lomé au Togo, une charte contraignante sur la sécurité maritime au terme du premier sommet de l’Union africaine sur la sécurité des mers. Ce n’est pas un hasard si la question de la sécurité des espaces maritimes et côtiers a été de nouveau abordée dans la capitale sénégalaise. Tant il est vrai que la paix et la sécurité sont liées et constituent des cautions essentielles du développement.
Qu’il s’exprime par la piraterie ou le terrorisme, l’extrémisme impose une synergie d’efforts et donc le partage d’expériences pour construire une stratégie adaptée de prévention et de lutte. C’est dans ce sens que le Forum a fait inscrire le 17 novembre dernier dans l’agenda du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies(ONU) la coopération entre les Nations unies et l’Organisation de la conférence islamique (OCI) pour faire face au radicalisme. Le Forum a également proposé d’élargir des pistes de solutions à apporter, au-delà des mesures sécuritaires classiques, pour y intégrer celles qui émanent des jeunes, des femmes, des collectivités locales, des médias et du secteur privé. Il est clair que le 3e Forum de Dakar participe des efforts de l’Organisation panafricaine visant à atteindre l’objectif d’une « Afrique libérée des conflits d’ici à 2020 ». Cet objectif tient à cœur l’Union africaine engagée dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063, son nouveau plan de développement.