Des associations et groupes de personnes gagnent leur vie dans cette vente abjecte d’êtres humains.
Plusieurs migrants camerounais ayant regagné le pays mardi dernier ont confirmé que l’esclavage est un commerce juteux en Libye où beaucoup tirent leur épingle du jeu.
Pourtant perçue comme un commerce ignoble relevant d’une époque lointaine, la vente d’esclaves est une activité bien organisée et développée au pays de Mouammar Kadhafi.
De jeunes migrants en transit pour l’Europe ou installés en Libye sont la cible privilégiée de groupes et d’associations. Vulnérables de par leur condition et leur statut, ces personnes sont des proies faciles.
Dans ce marché aux esclaves, la peau noire est plus prisée parce que plus résistante aux chocs et aux intempéries. Raison pour laquelle les subsahariens sont les plus nombreux.
La plupart des personnes kidnappées sont généralement placées par leurs bourreaux dans des prisons.
Selon les déclarations des ex-migrants, les victimes font l’objet de violences et d’humiliations de toutes sortes. Beaucoup y perdent la vie lorsqu’ils ne s’en sortent pas couverts de sévices corporels.
D’après eux, le marché aux esclaves en Libye n’a pas de prix standard. Tel dans un marché à bétail, les prix sont fixés au prorata de l’âge, du gabarit et du sexe de la personne vendue.
L’équivalent de 120 000, 200 000 ou 300 000 F, selon. Car, la personne achetée est destinée aux travaux domestiques, champêtres ou d’infrastructures selon le projet de son acquéreur.
Les hommes robustes et les jeunes sont achetés pour des travaux d’Hercule parce que plus endurants, d’après les témoignages des ex-otages.
Les femmes sont généralement destinées aux travaux ménagers lorsqu’elles ne sont pas tout simplement mises au service des proxénètes. Une mère d’enfant coûte plus cher qu’une femme sans enfant.
Ceux des migrants récalcitrants sont pour la plupart tués ou jetés en plein désert.