Tourisme: Douala, clés pour un décollage


La ville dispose déjà de quelques atouts, mais des améliorations sont attendues. 

« Douala est l’une des principales portes d’entrée du pays. Mais quand les agences de voyage prennent les touristes à l’aéroport, ils passent directement vers d’autres cités qu’ils jugent plus intéressantes ». Explication donnée par Marilyn Douala-Bell, présidente du centre d’art contemporain Doual’art. Cette réflexion sur l’attractivité de Douala s’est tenue mardi, 27 septembre 2016 au centre d’art. Organisée par la startup Jumia Travel, la rencontre visait à mettre en valeur les points sur lesquels la ville peut s’appuyer pour vendre son image. Parce que comme le souligne Alexandre du Buysson, country manager de la jeune structure, « le tourisme a un potentiel énorme au Cameroun, y compris à Douala, même si ce n’est pas la première chose qu’on voit. Ici, il y a des trésors pas vraiment exploités qu’on espère faire connaître à travers notre future offre intégrée qui, en plus de la réservation d’hôtel, permettra de visiter les sites touristiques de la ville ».

Douala mal connue, Marilyn Douala-Bell partage cette ligne de pensée.  D’ailleurs, selon elle, l’impression que donne la cité camerounaise dans les guides touristiques du monde est désastreuse, entre insalubrité et insécurité. Pourtant, la ville, principal point de départ du Cameroun actuel en tant que territoire légal, a tellement à offrir. D’abord en termes d’histoire avec Kamerunstadt, la signature du Traité germano-duala du 12 juillet 1884… Ensuite, sur le plan artistique à travers non seulement les lieux d’exposition, mais aussi les œuvres d’art public (on en compte une quarantaine). Des œuvres, avec des arches de la mémoire pour le côté historique, qu’on peut admirer à travers le circuit du projet « Douala ville d’art et d’histoire » de Doual’art. Une première offre, dont n’est pas forcément au courant ce responsable d’une agence de tourisme qui estime qu’il n’existe pas de circuit à proprement parler : « C’est le système D qui prévaut ».

A côté de ces atouts, Mme Douala-Bell cite d’autres points qui doivent participer à rendre la ville visible sur le plan touristique : renforcer le sens de l’hospitalité ; insister sur la sécurité qui ne doit pas seulement être celle des personnes, mais aussi sanitaire en améliorant la propreté de Douala ; sensibiliser les acteurs du secteur, hôtels, restaurants, etc. à être plus professionnels, amener les transporteurs à connaître les lieux et œuvres distinctifs de la cité comme les galeries, La Statue de la Nouvelle Liberté (rond-point Deido) ou la Colonne Pascale (Shell New Bell) ce qui n’est pas le cas actuellement.


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