Le Centre culturel camerounais à Yaoundé a fait le plein d’œuf le 27 mars dernier. C’était à la faveur de la célébration de la 51e journée mondiale du théâtre. Sur la scène théâtrale, amateurs et professionnels se sont côtoyés.
Pour ce qui est des amateurs, nombre d’établissements maternels, primaires et secondaires ont respecté cette tradition. La maternelle a donné le ton avec une représentation autour de la pratique du bilinguisme comme levier du vivre ensemble.
Après quoi le public a eu droit à un défilé de mode qui a balayé plusieurs générations. Ces jeunes « sapeurs » ont fait un voyage dans le temps pour revisiter les habitudes vestimentaires des années 1960, 1990, 2010 et pour anticiper sur la mode en 2035. Tout ceci pour relever l’habillement indécent des jeunes générations avec une ré-prospective sur les codes vestimentaires des années 1960 où se soignait leur manière de se vêtir.
Autre thème flatteur de cette journée, celui portant sur l’importance du livre. « Le livre c’est ce qui survit lorsque tout est parti », ont-ils lancé. Les élèves du Lycée Général Leclerc ont tablé sur les réseaux sociaux comme sources de fake-news. Tout en soulignant l’importance de ce nouveau mode de communication, ils ont rappelé la nécessité d’en faire bon usage en séparant le bon grain de l’ivraie.
Plusieurs pièces théâtrales ont suscité beaucoup d’intérêt comme le relève cette spectatrice : « C’était super. Les enfants, les professionnels, tout le monde a su jouer sa partition. Cela prouve que le théâtre est ancré dans nos mœurs et au fur et à mesure que le temps passe, il prend un bon tournant ». Les professionnels présents à cette fête n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfécit quant à la prestation de leurs « ouailles ».
« Je suis fier de voir que les enfants que j’encadre et dont l’âge varie entre 0 et 15 ans, m’ont fait honneur. Vous avez regardé la pièce sur le livre avec un rappel historique pour enfin relever son importance, grande est ma satisfaction. », a déclaré Ali Mvondo, vu dans le rôle de Ntaphil. De nombreuse responsable du ministère des Arts et de la Culture ont vécu ces moments du théâtre camerounais. Rendez-vous l’année prochaine pour la 52e édition mondiale du théâtre.