A l’issue de leur réunion hier à Yaoundé, les chefs de polices ont identifié un outil de renforcement de leur collaboration
La coalition contre le terrorisme en Afrique centrale et de l’ouest sera renforcée par un accord de coopération policière. Les 24 chefs de police des deux sous-régions et experts réunis à Yaoundé depuis mardi, se sont accordés sur la mise sur pied de ce nouveau cadre normatif. C’est l’une des résolutions à retenir des travaux de deux jours, initiative de l’Organisation internationale de la police criminelle (OIPC-INTERPOL). Celle-ci sera enrichie par les experts de chaque pays membre, en vue de son opérationnalisation. La réunion a été clôturée hier, comme à l’ouverture, par le MINATD, René Emmanuel Sadi, au nom du chef de l’Etat.
De fait, la régionalisation de la riposte policière contre le terrorisme a été une option majeure prise au cours des échanges. Pour le secrétaire général de l’OIPC-INTERPOL, l’Allemand Jurgen Stock, l’engagement pris par les chefs de police aura un impact considérable sur la lutte contre le terrorisme. Le partage d’expériences en vue de l’harmonisation des stratégies, ayant été relevé en priorité dans les échanges. « Aujourd’hui, aucun pays ne peut seul faire face à cette situation. Nous sommes tous liés face aux menaces. Cette réunion a donc été celle d’harmonisation des points de vue. Car, il est question de lutter ensemble», a expliqué Kolsala Sirandi, directeur de la police judiciaire du Tchad. Des réseaux de communications et d’échanges de renseignements seront également renforcés entre les différents pays. Dans cette optique, le ministre René Emmanuel Sadi, a rappelé le défi majeur qui est celui de la mise en œuvre et du suivi adéquat des stratégies communes. Par ailleurs, le représentant du chef de l’Etat a rassuré quant à la volonté du Cameroun de contribuer à la mise en pratique concrète et efficiente de ces nouvelles méthodes de collaboration. Le Cameroun, qui abrite l’un des sept bureaux régionaux INTERPOL, étant un pivot sur lequel OIPC entend s’appuyer, pour dérouler la nouvelle vision de lutte contre le terrorisme dans la sous-région Afrique centrale.
Cette vision, rappelée par Jurgen Stock, se résume à la transmission, la consultation, et le partage en toute sécurité des informations vitales, afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Et dire que le terrorisme constitue une grave menace contre cette sécurité, c’est comprendre tout l’intérêt de la réunion de Yaoundé.