C’est la quintessence du sermon de l’imam Bouba Goï Goï aux fidèles réunis vendredi dernier au complexe islamique de Tsinga.
Ambiance des grands jours vendredi dernier, au complexe islamique de Tsinga, à l’occasion de la célébration de la fête du mouton par la communauté musulmane. Dès les premières heures de la journée, des milliers de fidèles, tous aussi beaux les uns que les autres dans leurs belles gandouras de circonstance, ont pris d’assaut ce haut lieu de prière, pour rendre grâce et magnifier Allah. Occasion pour l’imam Bouba Goï Goï, au regard de l’actualité, d’axer son sermon sur le thème de la sécurité.
« La sécurité relève d’une nécessité absolue dans la vie tel que nul ne peut s’en passer, pour la bonne marche des affaires tant religieuses que mondaines », souligne-t-il d’entrée de jeu, et d’appeler chacun à s’investir pour cette cause au risque de voir son épanouissement entravé. L’Homme ne peut estimer la valeur de toutes choses que s’il est en état de sécurité et de stabilité. L’islam commande aux musulmans d’adresser la salutation de la paix, de maintenir la sécurité, de faire preuve de miséricorde et de rassurer autrui. « Que l’un de vous ne pointe une arme sur son frère, parce qu’il ne sait pas, il se peut que le diable ne l’enlève de sa main et qu’il tombe dans le trou de l’enfer ». L’islam appelle donc à toute entreprise visant à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité au sein de toutes collectivités. Par la sécurité et la foi, les âmes s’unissent, la vie devient plus agréable, les gens fraternisent, les individus sont plus soudés, regardent dans la même direction et se partagent les bienfaits sans inquiétude. Ce qui ne saurait être le cas dans les moments de déstabilisation et d’insécurité, où on ne saurait faire le bien aux autres, propager le message de vérité au risque de plonger la société dans l’ignorance et l’injustice.
Jetant un regard au-delà de nos frontières, l’imam a insisté sur la nécessité de sécurité dans toutes les circonstances de la vie, sans laquelle les objectifs les plus nobles ne sauraient être atteints. La fête s’est poursuivie jusqu’à hier par des réjouissances et moments de partage dans les quartiers entre chrétiens et musulmans, une belle parenthèse de vivre, chacun ayant en tête cette interpellation de l’imam : « Nous vivons dans un pays comblé de grâces ; les richesses naturelles, la multiplication des sources de revenues, la vie paisible entre communautés, et tout cela complété par la sécurité. Il incombe de manière naturelle de toujours s’en souvenir, d’être conséquent et de préserver toutes ces faveurs ». Inch Allah.