Vendredi dernier, sur l’axe Douala-Buea, tout semblait « normal ». Dans les principales villes telles que Mutenguene, Tiko et Buea, les commerces sont ouverts. Motos-taxis, taxis et populations vaquent à leurs occupations. « Les populations de la région du Sud-Ouest ne veulent qu’une chose : le retour à la stabilité d’il y a trois ans ». Déclaration du ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, à l’ouverture de la réunion d’évaluation de la situation sécuritaire dans le Sud-Ouest. Ce constat intervient peu après débriefing que venait de lui faire le gouverneur du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai. La séance de travail élargie aux autres autorités s’est tenue dans la salle des conférences des services du gouverneur. Un huis clos de 2h 30 min qui a permis au Minat d’échanger avec les autorités administratives des six départements du Sud-Ouest, mais aussi avec le haut commandement militaire de la région. Au centre des échanges, le retour à la normale dans toute la région. S’il y a des avancées ici et là, la situation dans le Lebialem, considéré comme l’épicentre de la violence sur le terrain, reste préoccupante. Répondant à une question de la presse à ce sujet à l’issue de ce conclave, le Minat a expliqué que « des stratégies sont en train d’être implémentées. Nous savons exactement ce qu’il faut faire et le nouveau préfet qui sera installé bientôt va y restaurer l’autorité de l’Etat. Les populations du Lebialem doivent collaborer avec les autorités administratives et les forces de défense ».
La visite de Paul Atanga Nji dans le Sud-Ouest, vendredi dernier, intervient sur hautes instructions du président de la République. Mission : évaluer la situation sécuritaire de la région. Ce, après le Grand dialogue national. Il s’agit donc, selon le Minat, de prendre le pouls et de préparer, en collaboration avec Elections Cameroon (Elecam), les futures échéances électorales. A en croire le ministre, sur le terrain, la situation « s’améliore et la sérénité revient petit à petit ». Cette évolution est à mettre à l’actif de la synergie entre les forces de défense et de sécurité, et les populations. Sur le terrain, des actions civilo-militaires se multiplient. Avant de transmettre les félicitations du chef de l’Etat aux autorités de la région pour ces signes qui laissent présager d’un retour définitif à la normale, le Minat a instruit ces dernières de renforcer cette synergie armée-nation et de rester vigilants.
Par ailleurs, Paul Atanga Nji a annoncé l’intensification de la distribution de l’aide humanitaire d’urgence dans tous les arrondissements du Sud-Ouest. Il a également rappelé que, le Plan d’assistance a déjà donné du sourire à environ 150 000 personnes.