Une ambiance particulièrement féminine et revendicatrice le weekend dernier pour les prétendants aux élections sénatoriales.
Il y a un moment qu’on ne l’avait pas vu monter au créneau. Du moins, à l’écran. Pour battre campagne à la télé, elle a choisi de parler à ses « beaux-frères » de Ngambe. Géneviève Tjouès espère avoir provoqué une certaine adhésion chez les siens, mais aussi chez ses anciens élèves.
Tête de liste Rdpc dans le Littoral pour les sénatoriales, l’actuelle vice-présidente du Sénat a déroulé à souhait son parcours.
Convoquant ses 50 ans de mariage avec un fils de Ngambe, elle croit avoir les gages de fidélité en ses promesses vis-à-vis de ses électeurs. Elle l’a réitéré sur les antennes de la Cameroon Radio Television (Crtv) samedi soir dans l’espace dédié à la propagande électorale.
Sauf qu’une dizaine de minutes plus tôt sur les mêmes antennes, une autre femme invitait à ne pas brandir l’étiquette de femme pour avancer. Justine Diffo du réseau More Women in Politics s’est alors fait le défenseur de celles qui se battent dans l’arène avec leurs moyens. Parce que rien n’a jamais été donné en politique et que le combat est permanent.
D’ailleurs, elle ne s’est pas fait prier pour dresser un état des lieux de la prise en compte des femmes dans les listes des partis politiques. Le Sdf n’affiche que 7 femmes, loin derrière l’Undp (20) et le Rdpc (25).
Une approche que ne partage pas vraiment Didier Yimkoa, néophyte en politique et autoproclamé « apôtre du genre ». Dimanche après-midi, il n’est pas passé inaperçu sur le plateau de Canal Presse sur Canal 2 International. Militant du FSNC, il dit être dans un pays où « on cherche à féminiser le genre ». Pourtant, selon lui, il s’agit aussi de considérer des aspects comme l’origine et la catégorie sociale.
Il a d’ailleurs saisi l’occasion pour féliciter Ahmadou Ahidjo, qui a déposé un recours devant le Conseil constitutionnel pour la non prise en compte des Mbororos dans la liste Rdpc à l’Ouest.
La seule femme sur ce plateau de débat a eu du mal à faire passer son message. Ngo Gwet Eyango, candidate UPC dans le Littoral, a rappelé le projet politique porté depuis 1958 par l’UPC qu’elle considère comme la mère des partis politiques au Cameroun. Un argument balayé d’un revers de la main par les trois hommes candidats qui l’entouraient.
De leur avis, les problèmes d’eau, de salubrité, de santé, sont plus urgents et actuels. Plus gentleman et brandissant son bulletin de campagne, Cyrille Sam Mbaka de l’UDC s’est positionné comme le futur sénateur de tous. Tous espèrent ne pas subir de zapping au rendez-vous de dimanche prochain.