Dès le 1er janvier 2020, les travailleurs des sociétés de gardiennage verront leurs conditions de travail s’améliorer. C’est ce qui ressort de la cérémonie de signature de convention collective de ces sociétés hier dans la salle de conférence du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Le ministre Grégoire Owona s’est voulu clair lors de l’entretien tripartite réunissant l’organisation syndicale des travailleurs, les employeurs et les administrations.
« Je ne devrais plus voir dans un barème de salaire, un montant inférieur à 60 000 F quand on est dans un secteur tertiaire ou secondaire », a exigé le ministre Grégoire Owona. Avis partagé par les différents acteurs présents à cette signature de convention. Jusqu’ici, certains agents touchaient un salaire en dessous du SMIG, lequel s’élève à 32 000 F.
Le réaménagement de la grille salariale des employés était un point majeur à l’ordre du jour. L’objectif, comme sus évoqué vise l’harmonisation et la mise en conformité de cette convention collective avec les textes réglementaires en vigueur. Ainsi, en révisant les salaires conformément au SMIG, il a été obtenu une augmentation des salaires allant de 19% pour les catégories 1 à 2 ; 13% pour les catégories 3 et 4 ; 5 % pour les catégories 5 et 6 et de 03% pour les catégories 7 à 12.
« Il n’est plus question qu’un employé gagne moins du SMIG. Nous interpellons nos représentants dans les entreprises pour qu’ils veillent à ce que les travailleurs soient non seulement reclassés, mais, maintenant payés en fonction de cette nouvelle classification professionnelle », a confié pierre Essindi Minkoulou, porte-parole des travailleurs.
Il était également question de garantir l’adhésion de l’ensemble des sociétés agréées du secteur. C’est dans ce cadre que la nouvelle révision prévoit : l’application obligatoire par toutes les sociétés de gardiennage exerçant au Cameroun desdites mesures, la révision du temps de travail conformément aux dispositions légales et réglementaires, le réaménagement de la classification professionnelle.
« En 2014 on n’avait pas une grille mercuriale qui permettait que l’employer soit bien assis. Le ministre a été très clair en nous faisant comprendre que si nous travaillons, il faudrait qu’on pense aux employés. Le petit SMIG qui est à 32000F doit changer et nous sommes obligés de le changer », a assuré Martine Turpin, directeur général d’Africa Security.