Le Cameroun ne veut plus compter des morts sur ses routes. Afin de lutter efficacement contre les accidents de la route, le gouvernement ambitionne de produire un guide qui servira de boussole en termes d’actions à mettre en œuvre. En effet, le bilan annuel fait état de 1 000 à 1 200 morts et 4 000 à 5 000 blessés sur ses axes routiers. Des pertes matérielles et financières sont estimées à 100 milliards de F. De quoi inquiéter. Le pays a donc décidé de prendre le taureau par les cornes en réduisant de moitié le nombre d’accidents d’ici 2020.
Et pour y arriver, le gouvernement à travers le ministère des Transports (Mint) veut revoir sa politique de sécurité routière au regard des insuffisances observées jusqu’ici. C’est dans cette logique que le Mint a décidé d’arrimer ses actions à celles des Nations Unies relatives à la décennie pour la sécurité routière 2011-2020.
Lesdites actions s’articulent autour de la gestion de la sécurité routière, de la sûreté des routes et de la mobilité. La sécurité des véhicules et des usagers de la route ainsi que les soins post accidents ne sont pas en reste. C’est dans ce cadre que s’est tenu l’atelier de validation du rapport provisoire de l’évaluation et de l’actualisation de la stratégie nationale de prévention et de sécurité routières 2009-2014 le 23 octobre dernier à Yaoundé.
Les participants recrutés dans plusieurs ministères avaient pour tâche d’examiner ledit rapport. Ceci dans le but de formuler des observations susceptibles d’y être intégrées par le consultant en charge de produire le guide final pour lutter efficacement contre les accidents de la route.
« Nous avons connu des avancées considérables en la matière. Le dernier rapport de la Banque mondiale porte à 31 % la réduction du nombre d’accidents au Cameroun. Cependant, la régression sera possible à travers la mise en œuvre des recommandations issues du rapport d’études d’évaluation de la performance du Cameroun en matière de sécurité routière, l’évaluation et l’actualisation de la stratégie nationale de prévention et de sécurité routières », a confié Mefiro Oumarou, ministre délégué auprès du ministre des Transports, qui sous financement du Fonds routier, a commis le cabinet d’études Agora Consulting pour évaluer et actualiser ladite stratégie