Une campagne de nutrition et de vaccination les ciblant particulièrement s’est déroulée en fin de semaine dernière.
La première édition de la campagne d’Actions de santé de nutrition infantile et maternelle (SASNIM) couplée aux Journées nationales de vaccination préventive contre la poliomyélite a connu un franc succès le week end dernier sur toute l’étendue du territoire national, selon les informations du ministère de la Santé publique.
A Yaoundé, femmes enceintes, en post partum et enfants se sont rendus massivement dans les formations sanitaires où ils ont été pris en charge par des équipes de vaccination. Dans les hôpitaux, de grandes affiches annonçant la campagne gratuite sont visibles.
A L’Hôpital central de Yaoundé et d’Efoulan les infirmières, munies de leurs glacières à pharmacie, entrent dans toutes les chambres d’hospitalisation de femmes enceintes et enfants pour remettre des médicaments. « On sait que l’une des causes d’interruption des grossesses c’est le paludisme. Nous faisons de la prévention avec un traitement intermittent », a confié Aimée Françoise Bomono, infirmière principale spécialisée en santé de reproduction à l’Hôpital central de Yaoundé.
Dans les quartiers, et les écoles, c’est le même rituel. Des équipes de vaccination vêtues de mini tabliers blancs et roses, avec un message de campagne sur ceuxci, vont de porte à porte pour administrer les vaccins et sensibiliser les femmes enceintes.
Les parents informés via les médias nationaux ont bien accueilli la nouvelle. « C’est une bonne chose que les équipes de vaccination descendent sur le terrain pour nos enfants. Il y en a qui négligent cela pourtant, la polio est très dangereuse», confie Elizabeth Mfeugueu, ménagère.
Aux enfants de 0 à 5 ans, est administré le vaccin contre la polio, le supplément en vitamine A et du Mebendazole actif contre les vers intestinaux. Aux femmes enceintes, était remis un traitement préventif intermittent contre le paludisme à partir du 4e mois de grossesse, et des moustiquaires imprégnées.
Cette opération qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la mortalité maternelle et infantile a donc pour ambition de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité de la mère et de l’enfant. Dans la région du Centre, le démarrage officiel de cette campagne a eu lieu au quartier Nkolbisson.
La cérémonie était présidée par le représentant du gouverneur de la région du Centre, Léonard Mani, inspecteur régional chargé des services techniques déconcentrés.
Les responsables administratifs et sanitaires ont particulièrement exhorté les parents à s’approprier de ces journées de vaccination. « Préserver la santé et la vie de nos enfants mérite un engagement collectif, entier et sans faille au-delà de nos particularités, de nos divergences et de nos individualités », a indiqué Léonard Mani.
Pour l’heure, aucun cas de poliomyélite n’est signalé au Cameroun depuis 2014. L’exigence de la prévention demeure cependant.