La politique nationale d’hygiène et de salubrité. C’est le document d’orientation politique servant de cadre de référence pour toutes les interventions en matière d’hygiène et salubrité au Cameroun. La brochure technique a été présentée et validée vendredi dernier au cours d’un atelier que présidait Alim Hayatou, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé publique chargé de la lutte contre les épidémies et les pandémies.
En effet, comme l’a indiqué le Dr Fanné Mahama, directeur de la Promotion de la santé l’hygiène est encore perçue comme un sujet de second rang. « Pourtant elle est un combat quotidien qui s’appuie sur des connaissances de base, le respect des règles et très peu de moyens. Elle demande plutôt une discipline individuelle, collective et des comportements appropriés appuyés sur des structures chargées de sa promotion et qui relève aussi bien de l’Etat que du secteur privé et des organisations à base communautaire ». C’est dans ce sillage qu’avec l’appui des autres administrations, de la société civile et de l’Unicef, l’élaboration d’une politique nationale d’hygiène et salubrité a été pensée. Le but étant de lutter pour le contrôle et la réduction de la morbidité.
Selon L’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) 2014, une analyse des données épidémiologiques du pays montre que les maladies liées à l’application insuffisante des mesures d’hygiène d’une manière générale figurent parmi les cinq principaux motifs de consultation et d’hospitalisation dans toutes les régions du pays. « Parmi les maladies à potentiel épidémique élevé, le choléra constitue un véritable problème de santé publique. Cette maladie qui est liée au manque d’hygiène, cause d’importants décès au Cameroun depuis 1970. Depuis cette date, elle y sévit de façon récurrente avec 37578 cas et 1695 décès rapportés entre mai 2009 et décembre 2017 », a indiqué Robert Nnouokaghueu, sous-directeur hygiène et assainissement au ministère de la Santé publique.
Le document permettra donc de coordonner les actions sur le terrain. Ceci à travers trois axes stratégiques. Il sera question d’améliorer l’offre en matière de service d’hygiène et de salubrité aux populations, renforcer les capacités et promouvoir le partenariat entre les acteurs du sous-secteur de l’hygiène et la salubrité et enfin, créer un environnement favorable à la gouvernance du sous-secteur de l’hygiène et de la salubrité.