Le royaume chérifien a annoncé son retrait d’un périmètre tampon onusien dans le territoire qu’il se dispute avec le Front Polisario.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public dimanche, le royaume chérifien procède depuis hier à un retrait unilatéral de la région de Guerguerat, à la frontière avec la Mauritanie. L’annonce de ce retrait intervient quelques jours après une conversation téléphonique entre le roi du Maroc, Mohammed VI et le nouveau secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Depuis des mois, l’armée marocaine et les indépendantistes du Front Polisario qui s’opposent pour le contrôle de l’ancienne colonie espagnole se faisaient face dans la zone. Tout est parti d’un chantier routier entamé par le Maroc au-delà du secteur qu’il contrôlait. Le Polisario s’y est opposé et mobilisé ses forces. Depuis lors, la situation était tendue entre les deux camps. Samedi dernier, le secrétaire général des Nations unies a appelé toutes les parties à « retirer, sans condition, tous les éléments armés de la zone tampon dès que possible».
La décision de retrait du Maroc de Guerguerat devrait donc détendre le climat dans la zone. Mais le royaume chérifien ne s’est pas prononcé davantage sur sa décision. Toujours est-il que cette annonce intervient quelques semaines après le retour du royaume au sein de l’Union africaine. Du reste, la question du Sahara occidental a été centrale dans les discussions sur l’intégration du Maroc. En effet, certains Etats membres craignaient que le conflit du Sahara occidental soit une source de discorde au sein de l’organisation. Par ailleurs, le Maroc a officiellement fait acte de candidature pour intégrer la Communauté ces derniers jours, ce qui selon certains observateurs est une preuve des nouvelles dispositions de Rabat dans le cadre des relations internationales.