Sa Majesté Njimehouo Nsangou Mama Nchankou: artisan du développement


Sous sa casquette d’agriculteur, le chef du groupement Koupara œuvre aussi, au quotidien,  pour l’avancement de l’arrondissement

 

C’est l’une des mémoires vivantes de l’arrondissement de Kouoptamo. Après avoir succédé à son père, le chef du groupement Koupara, la plus grande des trois entités traditionnelles qui composent cette unité administrative, s’est investi dans l’évolution de son  village. Agriculteur de profession, il se mêle à ses administrés, pour produire toutes sortes de cultures dont le maïs, le haricot, le plantain, la tomate, etc., dans les bas fonds. Mais  sa vision du développement de Kouoptamo le distingue davantage. En effet, Sa Majesté Njimehouo Nsangou Mama Nchankou a participé à toutes les différentes étapes auxquelles qui ont conduit à la création de cet arrondissement.

Son témoignage le laisse deviner : « A l’époque coloniale, n’existaient que les subdivisions et les régions. On a ensuite créé les districts. Malheureusement, nous n’avons pas eu cette chance de devenir district. Néanmoins, nous n’avons pas baissé les bras. Nous nous sommes dit qu’il fallait saisir les autorités compétentes, pour voir comment transformer cette contrée en unité administrative. C’est ainsi que Kouoptamo a pu devenir un arrondissement. » Même si le travail a été abattu par un groupe d’élites, le chef du groupement Koupara y a grandement contribué.

En 1989, un comité de développement voit le jour. Grâce au lobbying et aux actions menées par cette structure, un centre de santé s’implante à Koupara, avec des capacités qui pourraient bientôt faciliter sa mutation en un centre médical d’arrondissement. C’est en tout cas le vœu de Sa Majesté. Un changement de statut qu’il souhaite aussi au CES du groupement, appelé à devenir, selon ses attentes, un grand lycée. « La sensibilisation que je mène consiste à encourager l’éducation des enfants. Afin que, demain, notre village puisse prendre son envol », confie notre interlocuteur.

Son esprit toujours bouillonnant l’a conduit à faire part au maire de Kouoptamo, d’un projet de création d’un marché. « Notre créneau pour écouler nos produits est Foumbot. Les recettes municipales restent à Foumbot. Nous souhaitons donc que le maire construise, ici, un marché qui va générer des taxes. Et ces taxes vont contribuer au développement du village », témoigne-t-il. Le chef traditionnel s’est aussi battu pour l’énergie électrique, qui comble aujourd’hui les populations du coin.


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