C’est dans la région de l’Extrême-Nord où l’on craint l’infiltration du poliovirus sauvage
Boulama Mataba, le point focal régional du Programme élargi de vaccination pour la région de l’Extrême-Nord est formel : la campagne de riposte contre la poliomyélite qui vient de se dérouler dans cette région est une réussite. « En attendant la réunion d’évaluation qui va se tenir sans délai, je puis vous assurer que nous sommes à au moins 92% des 1.506.649 enfants de moins de cinq ans que nous avons ciblés ». Une réussite à mettre à l’actif, non seulement des humanitaires, mais aussi des mobilisateurs sociaux.
Pour ce qui est des humanitaires, en l’occurrence l’UNICEF et l’OMS, ils ont mis à disposition des appuis techniques qui ont permis de bien conduire cette campagne de vaccination. Pour ne parler que du vaccin, ils ont mis à la disposition des responsables en charge de la santé publique de l’Extrême-Nord 1.706. 000 doses de vaccin ; bien au-delà des attentes. Dans la même veine, la Croix Rouge a dégagé des ressources humaines qui ont sillonné les villes et campagnes dans le cadre de cette campagne.
A côté des humanitaires, on a noté la forte implication des autorités administratives avec à leur tête, Midjiyawa Bakari, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord qui a même organisé des réunions de sensibilisation auxquelles ont participé des organisations à base communautaire et autres réseaux d’associations féminines. Ceci, sans compter les 2 378 mobilisateurs et les 3 802 superviseurs des vaccinations, ni les forces de défense et de sécurité qui ont encadré cette campagne de vaccination. Une synergie d’actions qui a permis d’administrer la dose de vaccin à plus d’un million d’enfants ciblés.