Retour des réfugiés et personnes déplacées :le challenge de la reconstruction


Comme toutes les autres commissions du Grand dialogue national, la quatrième dont la thématique portait sur le « Retour des réfugiés et personnes déplacées » a fait des propositions, au terme de deux jours de travail à huis clos. Sur les quatre recommandations, la deuxième suggère par exemple aux pouvoirs publics d’amnistier tous ceux qui ont ramé à contre courant des principes de la République en posant des actes passibles de poursuites. Il faut « prendre des mesures visant à accorder une amnistie générale pour favoriser le retour des réfugiés et des personnes déplacées », peut-on lire dans le rapport général du GDN. L’objectif de ce pardon général est de favoriser le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leurs villes et villages respectifs. 

Les membres de cette commission ont également planché sur la cohabitation pacifique entre les populations locales, les forces de sécurité et de défense, en attendant que la paix soit définitivement restaurée. A cet effet, ils ont proposé la création « des canaux de communication pour favoriser le déploiement de l’armée et une plus grande liberté de mouvement de la population. » Dans la même foulée, des suggestions ont été faites en vue de prendre des mesures permettant la construction des logements décents en faveur des personnes naguère déplacées de leurs milieux de vie. C’est également dans cette logique que s’inscrit la troisième et avant dernière recommandation. Celle-ci exhorte le gouvernement à « procéder au recensement de toutes les personnes déplacées et à évaluer leurs besoins socio-économiques de base (écoles, établissements de santé, logements…) ».  Au terme de leur concertation, les membres de la commission IV ont demandé que des « kits de réinstallation et réintégration » soient fournis à ces différents réfugiés et autres déplacés internes. L’objectif visé étant de faciliter le retour à la vie pour ces populations qui ont pratiquement tout perdu à cause des exactions perpétrées par les combattants secessionnistes.

Toutes ces recommandations ont pour but de permettre que la vie reprenne son cours normal dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest fortement endolories depuis bientôt trois ans par une crise humanitaire, elle-même portée par des revendications sociopolitiques. Leur implémentation consoliderait l’unité du Cameroun telle que consacrée par la Loi fondamentale de 1996.


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