Retard scolaire : un programme d’éducation accélérée en vue


Le 31 octobre dernier à Yaoundé, le ministre de l’Education de base, le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, a validé des curricula pour la mise en œuvre du Programme d’éducation accélérée. Ce nouvel outil a été conçu en faveur des enfants déscolarisés et non scolarisés de la région de l’Extrême-Nord. Le programme vise à permettre aux enfants entrant à l’école à un âge avancé de se rattraper en trois ans, afin qu’ils puissent s’instruire et s’insérer dans le circuit éducatif. En validant ce nouvel outil, le Pr. Laurent Serges Etoundi Ngoa a relevé que les curricula sont en lien direct avec les programmes d’enseignements formels au Cameroun. Après validation, la mise en œuvre de la phase d’expérimentation sera bientôt effective.

Les contenus d’enseignement de ce programme porteront sur les mêmes thématiques que celles du système normal. La méthode d’enseignement étant également l’Approche par compétence (APC). La seule différence est son rythme accéléré. Au lieu des six années que les élèves passent au cycle primaire, le programme d’éducation accélérée rassemble la période allant du Cours élémentaire I au Cours moyen I et conduit directement Certificat d’études primaires (Cep). Pour le Minedub, ce rythme accéléré permettra aux enfants déscolarisés de se rattraper. 

La sélection et l’identification des bénéficiaires se feront selon des critères déjà définis.  « Il y a une sensibilisation qui sera faite au niveau des communautés pour que les populations soient au courant de ce programme, mais il y a également des évaluations pour connaître le niveau approprié dans lequel les enfants devraient être inscrits », a expliqué Judith Tsafack-Sonné, chef de programme du Conseil norvégien pour les réfugiés, à l’initiative du projet. Des écoles de la région de l’Extrême-Nord sont ciblées en premier. Le Minedub a recommandé aux potentiels bénéficiaires de ce concept d’en faire bon usage. Et après la région de l’Extrême-Nord, la mise en œuvre du programme pourra s’étendre dans d’autres régions en situation de crise.


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