Une opération de contrôle du secteur des cosmétiques est en cours dans les villes de Yaoundé, de Douala et bientôt de Bafoussam. Cette activité menée par la brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du ministère du Commerce vise le respect des dispositions législatives et règlementaires en matière de normes et de qualité chez les opérateurs locaux. Selon Barbara Aline Elemva-Amana, chef de la brigade nationale, il est question de faire un état des lieux du marché des cosmétiques. « On procède actuellement au recensement des producteurs locaux, voir comment ils sont installés et dans quelles conditions ils travaillent. Il s’agit aussi de vérifier si les produits fabriqués sont conformes aux normes prescrites », explique-t-elle.
Ces contrôles portent concrètement sur la conformité d’une quinzaine de normes liées aux produits cosmétiques. Il s’agit notamment de la norme générale des produits cosmétiques, des normes relatives aux caractéristiques des pâtes dentifrices et des savons de toilette. Les autres normes concernent les propriétés des bains dermatologiques, des gels douche, des parfums, des lotions et des crèmes. Les normes sur les bonnes pratiques de fabrication des cosmétiques, sur la détection et la recherche de certains microbes et bactéries sont concernées. Sans oublier la norme générale d’étiquetage, et d’hygiène.
Si la plupart des fabricants sont au courant de l’existence de toutes ces normes, beaucoup rechignent à entamer la procédure d’obtention des certificats de conformité. « C’est contraignant, long et coûteux », se plaint un producteur de cosmétiques qui a requis l’anonymat. Un argument que Barbara Aline Elemva-Amana réfute. D’après elle, les services de l’Anor sont attentifs et réceptifs à ce type de sollicitations. « Ils n’attendent que ça », affirme-t-elle. Mais la majorité des locaux préfèrent travailler dans la clandestinité. « Beaucoup ne sont pas déclarés. Il est aussi question, pendant ces opérations de les débusquer », explique le chef de brigade. Encore que ces opérations interviennent en prélude à une vaste campagne de sensibilisation et de répression du secteur que va organiser le ministère du Commerce dans les prochains jours.