Réseaux sociaux: attention aux fausses « boutiques »


De beaux articles proposés à la vente cachent en fait une énième forme d’arnaque.

Des chaussures à hauts talons aux couleurs chatoyantes, rendues encore plus désirables par le traitement photo. Quelques meubles de belle facture, mis en valeur par une belle lumière. Des sacs à main, des bijoux… Les articles de choix ne manquent pas sur les réseaux sociaux, nouvelle vitrine de nombreux commerçants. Mais au milieu des vrais acteurs de ce business en ligne, se sont glissés des arnaqueurs et arnaqueuses. De vrais marchands d’illusions, pour le coup.

L’opération est, pour ainsi dire, un classique de l’arnaque. On fait miroiter une belle marchandise, proposée à des prix défiant toute concurrence, et une fois l’argent empoché, le « vendeur » disparaît. Désormais habitués à recevoir de la publicité ou à effectuer des achats via le Net, beaucoup d’usagers des réseaux sociaux ne s’imaginent pas que le présentoir qui s’affiche sur leur écran d’ordinateur ou de Smartphone est un appât.

« J’ai vu un beau sac sur le Net, j’ai avancé l’argent, mais maintenant je ne vois plus la dame. » Armelle T., employée de bureau, a croisé sa vendeuse sur le Web, et n’a jamais eu son contact téléphonique. Du coup, si elle a été bloquée sur Facebook ou Messenger, elle est sans recours. L’avance pour le sac a été envoyée à une « représentante » via un paiement électronique, la vendeuse étant en Europe, en principe. Si Armelle n’a pas perdu tout espoir de récupérer sa mise, restent les tracas et l’embrouille.

Et dans de nombreux autres cas, le client est proprement plumé. Il croit acheter un article en ligne, alors qu’en fait, il tombe dans le panneau d’un escroc qui a juste posté de jolies photos sur une page Facebook dédiée. C’est le cas de cette dame séduite par un mobilier de maison vu sur une page spéciale. L’argent a été envoyé, mais les meubles tardaient à être livrés. A chaque relance, le vendeur promettait de les apporter incessamment. Excédée, la dame a porté plainte. Heureusement, la police a pu mettre la main sur le « menuisier », qui avait déjà d’autres victimes à son actif.

Emily, télé conseillère à Douala, a flairé le mauvais coup à temps. « Le vendeur proposait de belles babouches de couleur nude, et prétendait que sa boutique physique est à Edea », explique-t-elle. Mais quand elle dit qu’elle a quelqu’un dans cette ville, qui peut passer à la boutique pour peu qu’on lui en indique la position, le « commerçant » se rétracte. « Il a dit que c’est lui qui allait retrouver la personne ». Entre-temps, l’arnaqueur mettait la pression pour se faire payer d’avance.


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