Renouveau an 34: des améliorations perceptibles en matière de production d’énergie


L’étiage 2016 a été mieux géré grâce à l’apport du barrage de Lom Pangar. Memve’ele et Mekin sont presqu’achevés. L’aménagement hydroélectrique de Warak a commencé.

 

Ce  vendredi 4 novembre 2016, le niveau d’eau du réservoir du barrage hydroélectrique de Lom Pangar devrait afficher plein. Lundi dernier, la retenue contenait déjà 5,928 milliards de mètres cubes d’eau, selon les données communiquées par un responsable d’Electricity Development Corporation (EDC), maître d’ouvrage du projet. En considérant que 50 millions de mètres cubes d’eau sont stockées quotidiennement dans le bassin, les 6 milliards de mètres cubes d’eau, capacité de stockage de cette retenue sont aujourd’hui atteints. Ce qui traduit la mise en eau (remplissage du réservoir) définitive du barrage de Lom Pangar, après la mise en eau partielle intervenue le 26 septembre 2015. « Techniquement, on ne devrait plus parler d’étiage lié au manque d’eau », explique notre source à EDC.

Quatre ans après son démarrage, ce projet énergétique de l’ère des Grandes Réalisations est une réalité. Mieux, l’ouvrage a contribué à la régularisation du débit de la Sanaga durant l’étiage 2016 à une moyenne de 920m3/seconde contre un débit qui oscillait entre 500 à 600m3/seconde en 2015, en mai-juin. « Le débit de cette année permet aux centrales de Songloulou et Edéa de produire près de deux fois plus que l’année dernière à la même période », confiait le Dg d’Eneo, Joel Nana Kontchou dans une lettre adressée aux associations de consommateurs en juillet dernier.

C’est en effet le 3 août 2012 que le président de la République, Paul Biya, procédait à la pose de la première pierre de construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar dans la région de l’Est. Dans son discours, le chef de l’Etat soulignait que ce barrage, comme celui de Memve’ele (211 MW) et de Mekin (15 MW) dans le Sud, « ouvraient une nouvelle ère de la production d’énergie dans notre pays. L’ère d’une énergie à moindre coût, abondante, stable, compétitive, renouvelable et moins polluante ». A Nyabizan (site abritant le barrage de Memve’ele) où il s’était rendu quelques mois plus tôt (le 15 juin 2012) pour le même exercice,  le président dira : « Vous le voyez, la politique des Grandes Réalisations se met progressivement en mouvement ». En juillet dernier, les travaux de construction du barrage de Memve’ele étaient exécutés à 80%. Même niveau enregistré à Mekin en mai dernier.

Dans l’Adamaoua, l’aménagement hydroélectrique de Warak (75 MW) a commencé. Les financements (181 milliards de F) sont disponibles. L’ouvrage sera d’un apport considérable pour le Réseau interconnecté Nord alimenté principalement par la centrale hydro-électrique de Lagdo (72 MW) et la centrale thermique de Kousseri (3 MW). Avec la construction de ces ouvrages de production en amont, un travail est également fait en aval sur le réeau de transport et de distribution, aujourd’hui vétuste. Un programme de mise à niveau assurée par la Société nationale de transport de l’électricité a été lancé l’année dernière.

Bien avant, des mesures transitoires pour résorber le déficit énergétique ont été prises. Le programme thermique d’urgence initié en 2009 et bouclé en 2012 a permis de construire quatre centrales thermiques à Bamenda (20 MW), Ebolowa (10 MW), Mbalmayo (10 MW et Yaoundé-Ahala (60 MW). Des ouvrages qui ont permis de soulager le réseau électrique.


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