C’est l’une des prescriptions du Comité de compétitivité pour la relance du secteur, fragilisé par la résurgence au Cameroun en mai dernier de la grippe aviaire.
Mai 2016. La grippe aviaire resurgit au Cameroun et le secteur de la volaille se voit frappé. Des milliers de poulet ont été abattus entraînant la baisse des activités du côté des éleveurs et d’autres acteurs de la filière. Le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) avait alors sollicité un plan de relance auprès du Comité de compétitivité. Au bout de cinq mois de réflexion, la structure a rendu sa copie. C’était lundi dernier à Yaoundé, au cours d’une réunion de travail qui a réuni autour d’une même table, les membres du Comité, les administrations sectorielles et les acteurs de la filière.
Ainsi donc, la structure a misé sur trois axes stratégiques : la solidarité envers les sinistrés recensés, la gestion des fêtes de fin d’année et la mise en place des conditions de relance durable. Pour ce dernier axe, il s’agit de procéder par la redynamisation de la compétitivité et des investissements en intégrant cette filière dans les chaînes de valeurs mondiales avec des appuis spécifiques pour petits éleveurs et l’aviculture traditionnelle dans les zones rurales.
D’après Lucien Sanzouango, secrétaire permanent du Comité de compétitivité, l’élevage de volaille constitue une importante source de revenus dans le pays, d’où l’incursion dans le secteur, d’éleveurs non-qualifiés, le rendant ainsi fragile. Cette prolifération d’opérateurs informels explique, d’après lui, la résurgence des maladies. « Il faut des structures d’abattage et de stockage, pour éviter des cas de contagion », a suggéré le secrétaire permanent du Comité de compétitivité.
Mais les acteurs tiennent à rassurer, les Camerounais mangeront bel et bien du poulet pendant les fêtes de fin d’année. « Les choses reviennent progressivement à la normale à l’Ouest où le dernier foyer a été détecté. L’interdiction de vente du poulet actuellement en vigueur à l’Ouest pourrait être levé bientôt », a déclaré François Djonou, président de l’Interprofession avicole (Ipavic).