Une mission est descendue sur le terrain pour bêcher, écouter, apaiser et surtout remobiliser. Les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans le Mfoundi, département du Centre, en avaient visiblement besoin. Trois semaines après cette descente qui s’est déroulée du 25 juin au 16 juillet dernier, la délégation départementale permanente du Comité central du Rdpc dans le Mfoundi fait le point. Une réunion d’évaluation a été présidée à cet effet mercredi dernier à l’Hôtel de ville de Yaoundé par Gibert Tsimi Evouna, chef de ladite délégation.
Une autre séance de sincérité entre les cadres et quelques militants du parti dans le département. Premier arrêt, un résumé des différentes descentes. Au regard de la situation observée sur le terrain, quatre commissions de réconciliation ont été mises sur pied dans les sections RDPC de Yaoundé I, II, IV et VI. Mission : ramener le calme et la sérénité et surtout, remobiliser les militants du parti à tous les niveaux. Yaoundé V avait connu le même sort, mais les protagonistes opposés ont trouvé un arrangement. Commission dissoute de ce fait. Ailleurs, on se plaint de la gestion de la section par une certaine élite, ou par une grande famille. Des préoccupations pour lesquelles le chef de mission lors de ces descentes, Laurent Serge Etoundi Ngoa, a appelé au calme. Pour lui, il s’agit de problèmes entre personnes qui peuvent et vont trouver solutions. « Il s’agissait d’une mission d’écoute et de décrispation de l’atmosphère et davantage de remobilisation. Ce n’était pas une mission de sanction. Les sanctions incombent au président national du Rdpc », a-t-il précisé devant les cadres et militants de section conviés à cette réunion d’évaluation. En effet, après la séance de lavage du linge sale en famille, beaucoup ont craint d’avoir des représailles. Visiblement, il n’en sera rien.
Cette rencontre était d’ailleurs l’occasion pour les uns et les autres de poser leurs préoccupations et de proposer des pistes de solution pour raviver la flamme dans le département. Parce qu’un important enjeu est à venir. « Le parti vit. L’heure est aux préparatifs des élections à venir. C’est la préoccupation majeure, en plus de l’engagement auprès du chef de l’Etat », a souligné Gilbert Tsimi Evouna. Les commissions mises sur pied ont 30 jours pour présenter leurs propositions pour analyses avant que la délégation ne tire ses conclusions.