RDC: week-end meurtrier à Kamanyola


Des affrontements entre militaires et civils ont fait une quarantaine de morts et 117 blessés dans cette localité de l’Est du pays.

La localité de Kamanyola au Sud-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) sort d’un week-end particulièrement sanglant. Une marche de civils burundais qui tentaient de protester contre l’arrestation et l’extradition de quatre des leurs vendredi dernier s’est terminée par un bain de sang. Selon un bilan communiqué par la mission des Nations unies dans le pays (MONUSCO), une quarantaine de personnes ont trouvé la mort et 117 autres ont été blessées au cours d’affrontements. D’autres sources indiquent que les victimes sont des membres d’une secte religieuse fidèles à la prophétesse Zebiya, dont une marche avait été réprimée dans le sang en 2013 au Burundi. Depuis cette date, ils ont trouvé refuge à l’est de la RDC sans faire l’objet d’un enregistrement auprès du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR). Ces Burundais se disent très souvent persécutés par les forces de sécurité de leur pays d’accueil. Ces marcheurs qui brandissaient une Bible au cours de leur procession disent avoir riposté après les premiers coups de feu tirés par les forces congolaises.

De son côté, le gouvernement congolais dénonce plutôt les exactions d’un groupe armé qui a attaqué des soldats congolais. «Il s’agit de personnes en armes qui ont été surprises par la patrouille à Kamanyola. Ils ont échangé des coups de feu avec les éléments des forces armées de la République démocratique du Congo qui ont donc capturé un des assaillants et l’ont ramené dans ce bureau de l’ANR, où il était en train d’être interrogé lorsque ce bureau a été attaqué par un groupe d’individus en armes qui ont assassiné un garde en faction devant ce bureau de l’Agence nationale de renseignements», a déclaré Lambert Mendé, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. «Le militaire a été mutilé. C’est un cadavre pratiquement déchiqueté que les militaires ont trouvé sur place. Donc, vous dire qu’il s’agit de membres d’une secte religieuse venus avec la Bible, c’est un mensonge que les autorités démentent catégoriquement», a-t-il ajouté..


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