RDC: place au dialogue


La grande palabre s’est ouverte hier en l’absence des poids lourds de l’opposition qui posent plusieurs préalables. 

Attendu depuis plusieurs mois, le dialogue national inclusif en République démocratique du Congo (RDC) a finalement démarré hier à Kinshasa à la cité de l’Union africaine (UA). Présidée par Edem Kodjo, facilitateur de l’organisation panafricaine, la cérémonie officielle d’ouverture a drainé un important parterre de personnalités. Pendant quinze jours, quelque 200 délégués vont échanger sur les voix et moyens de sortie de la crise actuelle en vue de l’organisation prochaine des élections paisibles. En présence de Smaïl Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Maman Sidikou, représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), l’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo a invité les participants à saisir cette opportunité pour sortir du blocage actuel dans l’intérêt de la nation. 

Plusieurs figures de la scène politique congolaise étaient présentes à cette cérémonie, à l’instar de Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, et Augustin Matata Ponyo, Premier ministre chef du gouvernement, étaient aux avant-postes. Les opposants Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Jean-Lucien Bussa du Courant démocratique rénovateur (CDR) et Samy Badibanga de l’opposition parlementaire, exclus des plateformes et de leurs partis politique, ont honoré le rendez-vous.

Par contre, plusieurs ténors de l’opposition ont mis leur menace à exécution en boycottant tout simplement les travaux. Réunis sous l’appellation le «Rassemblement», une coalition de formations politiques incluant le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), le G7 et l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, dénonce ce qu’ils appellent «un jeu de dupes». Ils soupçonnent Joseph Kabila de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà du 27 novembre 2016.


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