Les opérations lancées dimanche dernier s’achèvent en fin octobre prochain.
La ville de Kinshasa a donné le coup d’envoi des opérations d’enrôlement des électeurs dimanche. Joseph Kabila a été le premier des Kinois à prendre sa carte d’électeur au centre de l’école primaire de l’Athénée de la Gombé où il est allé se faire inscrire. Au sortir du bureau, le président congolais n’a fait aucune déclaration à la presse. D’autres personnalités congolaises, à l’instar d’Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, et d’André Kimbuta, gouverneur de Kinshasa, ont également sacrifié à ce rituel. D’après les autorités congolaises, la carte d’électeur fera office de carte nationale d’identité provisoire dès le mois d’août prochain. «A partir du mois d’août, c’est la seule carte qui sera valable pour tous les services qu’ils vont demander à l’Etat congolais», a prévenu André Kimbuta.
Pour la seule province de Kinshasa, un peu plus de 5 millions de potentiels électeurs sont attendus. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti d’opposition, a d’ores et déjà appelé ses partisans à aller retirer massivement leurs cartes. «Le seul moyen pour conquérir le pouvoir d’une manière démocratique, c’est à travers les élections et pour prendre part aux élections il faut avoir la carte d’électeur», a commenté Augustin Kabouya, son porte-parole.
Hier, au deuxième jour des opérations, les bureaux d’inscriptions ont connu un engouement des électeurs. Notamment dans les communes de Barumbu, Kinshasa, Ligwala où les postes d’identification mis en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été pris d’assaut. Même si beaucoup se plaignent de lenteurs.
Cette opération d’inscriptions sur les listes électorales devrait conduire la République démocratique du Congo à des élections générales en fin d’année. Selon l’Accord du 31 décembre 2016 obtenu sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Joseph Kabila, élu en 2006 et réélu en 2011, ne devrait plus se représenter à sa propre succession après ces deux mandats.