Le chef de l’Etat congolais séjourne depuis mardi à Kananga, capitale de la province
D’après un officiel congolais, « le président Joseph Kabila est arrivé à Kananga pour une visite de réconfort moral des familles éplorées. Il a voulu écouter de ses propres oreilles les populations ». En effet depuis septembre 2016, le centre de la République démocratique du Congo est secoué par des violences récurrentes. Dans la province du Kasaï, la rébellion de Kamuina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 est particulièrement active. Et son opposition aux autorités a déjà provoqué plus de 400 morts parmi lesquels deux enquêteurs des Nations unies. Ces violences ont par ailleurs causé le déplacement de plus d’un million de personnes.
D’après l’entourage présidentiel, à l’issue des audiences accordées aux forces vives et aux populations de la province, Joseph Kabila va s’adresser solennellement aux populations au courant de la semaine lors d’un meeting à Kananga. D’ores et déjà lors d’un récent discours devant le congrès, le chef de l’Etat avait ordonné l’installation d’une zone d’opération militaire dans la ville de Kananga. Cette prescription faisait suite à la mort d’une cinquantaine de policiers notamment. Depuis quelques mois, un calme précaire règne dans la province, mais les populations la quittent en grand nombre. Ainsi, selon les humanitaires plus de 30.000 personnes ont fui les violences pour se diriger vers la frontière avec l’Angola.
Aujourd’hui, il est question de faire revenir la confiance dans la province. A cet effet, Les miliciens Kamuina Nsapu démobilisés vont être intégrés dans la police congolaise après formation selon le chef de la police du Kasaï-Central.