La terre de Nsele, une banlieue de la capitale congolaise, s’est définitivement refermée samedi dernier en début de soirée sur Etienne Tshisekedi. L’opposant historique et ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) a été inhumé dans la stricte intimité familiale au terme de trois jours d’hommages.
Des chefs d’Etat présents à cette cérémonie, seul Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo, a pu accompagner son homologue de la RDC, Félix Tshisekedi, fils du défunt, au caveau familial situé à une trentaine de kilomètres du stade des Martyrs où était exposé le corps du fondateur de l’Union pour la dé mocratie et le progrès social (UDPS) de nombreuses heures durant.
Les présidents Paul Kagame du Rwanda, Edgar Lungu de la Zambie, João Lourenço d’Angola et Faustin Archange Touadéra de la République centrafricaine ont effectué le déplacement de Kinshasa. Plusieurs de leurs homologues du continent y ont dépêché des émissaires. Décédé le 1erjuillet 2017 à Bruxelles à 84 ans, des suites d’une embolie pulmonaire, le corps de cette figure emblématique de la classe politique congolaise était conservé dans un funérarium de la capitale belge.
Surnommé l’occasion « père de la démocratie », Etienne Tshisekedi a été élevé au rang de « Grand cordon » de l’ordre des héros nationaux Lumumba-Kabila. En prononçant l’absoute, Mgr Fridolin Ambongo, ar chevêque de Kinshasa, en a profité pour lancer cet appel à l’actuel président :
« Il vous revient à vous et à vos collaborateurs de parachever l’idéal socio-politique de votre père pour conduire le peuple congolais vers la terre promise […] de justice et de paix », a indiqué le prélat. A l’occasion, une réunion tripartite s’est tenue entre les présidents congolais, rwandais et angolais.