La classe politique, députés et sénateurs, ne s’accordent pas sur le texte devant régir les élections.
La loi électorale révisée est l’objet de tous les débats politiques en République démocratique du Congo. Dernier rebondissement en date, le Sénat a renvoyé le texte à la commission politique, administrative et juridique sans qu’il ne soit adopté en séance plénière !
Ce texte qui divise les parlementaires a été adopté une semaine plus tôt à l’Assemblée nationale, en l’absence des députés de l’opposition.
Au Sénat avant-hier, ledit texte a été rejeté par la majorité. Pour le gouvernement, le projet de loi électorale soumis aux sénateurs est l’œuvre de l’Assemblée nationale qui l’a adopté. Après la réaction du gouvernement, Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, a clos les débats. Le projet de loi a été renvoyé à la commission politique, administrative et juridique pour « étude approfondie ».
Trois points d’achoppement figurent dans le texte à en croire la classe politique congolaise. Il s’agit de la question du seuil d’éligibilité, de la caution à payer pour se présenter aux élections et de la machine à voter, jamais utilisée dans une élection en RDC jusque-là.
Mardi dernier, après la présentation au Sénat du texte controversé par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Emmanuel Shadari Ramazani, 23 sénateurs ont pris la parole pour demander la recevabilité de ce texte et la majorité (97 sénateurs) a demandé son rejet.
«On demande au Parlement de faire son travail, parce que selon le calendrier électoral, ce texte doit être publié le 15 décembre», a expliqué le sénateur Mukeni Lapass de la majorité présidentielle.
Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, estime pour sa part que ne pas examiner le projet de la loi électorale signifie approuver un nouveau report des élections. M. Ramazani a appelé les sénateurs à trouver un terrain d’entente avec l’Assemblée nationale.