RCA : Bozize sort de son silence


Pour la première fois depuis son retour en République centra- fricaine (RCA) en mi-décembre dernier, François Bozize, ex chef de l’Etat, a officiellement pris la parole. C’était lundi dernier devant la presse à Bangui. Ses premières phrases étaient des propos d’excuses. « Pour toutes les erreurs commises de ma part et pour les torts commis aux uns et aux autres et qui auraient pu résulter de mon action à la tête du pays, je demande solennellement pardon en ce jour. Je prie pour que ces quelques mots puissent contribuer à l’apaisement… », a-t-il confessé. Les journalistes étaient impatients de connaître son agenda politique et ses intentions par rapport à la prochaine présidentielle prévue en décembre 2020. « Rien ne m’empêche d’être candidat… Cela dépend de mon parti. C’est le congrès qui désigne les candidats », a fait valoir M. Bozizé, sans clarifier ses intentions. Par contre, il a fait connaître qu’il tenait au respect de l’accord de paix de février 2019. « Je suis rentré dans un esprit d’apaisement et de recherche de paix, contrairement à ce qu’une certaine propagande s’est évertuée à répandre ces derniers jours. Je ne suis venu chercher querelle à personne. Je ne suis pas non plus venu fomenter un quelconque complot pour créer le trouble en République centrafricaine. Ce sont d’ailleurs de très graves accusations portées à mon endroit ainsi qu’à celui de mes proches collaborateurs et cela ne restera pas sans consé- quence», a prévenu l’orateur. L’ex-chef de l’Etat est toujours sanctionné par les Nations unies pour son rôle dans la crise qui l’a déchu en 2013 (renversé par Michel Djotodia, lui aussi rentré d’exil le 10 janvier dernier), marquée par de violents affrontements communautaires entre populations chrétiennes et musulmanes. On le soupçonne d’avoir soutenu les milices antibalaka. « Les évé- nements concernant les antibalaka se sont déroulés en mon absence et tout le monde le sait », s’est défendu François Bozize, précisant qu’il comptait demander aux Nations unies que son cas soit étudié pour mettre fin aux sanctions. La prise officielle de parole de l’ex-pré- sident de la République intervient quelques jours après qu’il a été reçu le 14 janvier dernier par le président Faustin Archange Touadéra.


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