Ramadan 2017: pas de pénurie de sucre en vue


Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, revient rassuré d’une visite de la Société sucrière du Cameroun.

En prenant congé des responsables de la Société sucrière du Cameroun (SOSUCAM) lundi dernier au terme d’une visite des magasins de stockage de sucre de Mbandjock et de Nkoteng, le ministre du Commerce s’est dit «soulagé» du fait que personne ne souffrira d’une quelconque pénurie durant la période du mois de Ramadan et même au-delà. Au cours d’une visite guidée des deux structures, Luc Magloire Mbarga Atangana a pu se rendre à l’évidence de la disponibilité effective de cette denrée alimentaire et de la capacité réelle de cette entreprise à approvisionner le marché durant les quatre prochains mois. Sur les deux sites, 30 000 tonnes de sucre sont stockées. Des stocks auxquels il faudrait ajouter les 3 000 tonnes disponibles dans les entrepôts de Douala et de Ngaoundéré. Dans ses prévisions, la SOSUCAM ambitionne d’atteindre les 50 000 tonnes d’ici à la fin de la campagne sucrière qui interviendra à la mi-juin.

Cette descente dans la Haute-Sanaga du ministre du Commerce intervient au lendemain d’une folle rumeur véhiculée au sein de l’opinion et faisant état d’un péril sur la période du jeûne de Ramadan. Contrairement à la rumeur, la situation vécue par Luc Magloire Mbarga Atangana sur le terrain se veut plutôt rassurante. Soucieux de l’approvisionnement permanent du marché en cette denrée, il a annoncé le lancement prochain d’une opération coup de poing contre toute velléité de spéculation, de pénurie artificielle et d’augmentation du prix du sucre. Sans pour autant rester fermé aux importations ou au contraire faire du Cameroun un «dépotoir commercial», le gouvernement souhaite plutôt une saturation du marché de cette denrée. «S’il y a un déficit, nous allons importer. Jusqu’à nouvelle évaluation, il n’y a pas de déficit», a rassuré Luc Magloire Mbarga Atangana qui a recommandé à la SOSUCAM d’accélérer son plan d’investissement pour s’adapter à la concurrence. Du côté de l’entreprise sucrière, les dirigeants parlent d’un essai pilote d’irrigation en cours, annoncent 1 000 hectares d’irrigation dès janvier 2018 dans les plantations de Mbandjock, ainsi qu’un avant-projet d’irrigation de 4 000 ha en vue pour celles de Nkoteng, comme solution à la rudesse de la sécheresse.


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