Assurer une synergie d’actions multisectorielles engagées autour de la promotion du développement des populations autochtones. Voilà l’enjeu spécifique du Comité intersectoriel de suivi des programmes et projets impliquant les populations autochtones vulnérables (Cispav). Les assises de la 6e session tenues hier à Yaoundé étaient présidées par Pauline Irène Nguéné, ministre des Affaires sociales (Minas).
Six ans après la création du Cispav, il fallait faire une évaluation et un bilan des stratégies mises en place jusqu’ici, pour faciliter l’inclusion sociale des peuples autochtones. « Dans le cadre des grands chantiers qui ont été engagés par notre gouvernement en vue de notre émergence, plusieurs projets et programmes sont réalisés par différents acteurs en faveur des populations autochtones vulnérables. Ces projets visent l’inclusion socio-économique de ces populations. Il est question de leur permettre d’avoir accès aux services sociaux de base et d’avoir accès à la citoyenneté », a confié Pauline Irène Nguéné. Au-delà d’une simple évaluation, ou d’un simple exercice bilan, ces assises, ont également posé la question de l’efficacité et l’efficience desdites actions. Au rang duquel la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de prévention d’assistance et de protection des Personnes socialement vulnérable (Psv). Pour ce faire, le Minas s’est doté d’une direction de la solidarité nationale et du développement social, une sous direction de lutte contre l’exclusion sociale et d’un service de la protection sociale des populations autochtones vulnérables.
Cette 6e session du Cispav marquait également le lancement de la 25e journée internationale des populations autochtones qui se célèbre le 9 juillet prochain. Celle-ci est placée sous le thème : « Langues et développement des peuples autochtones ». Un thème choisi au plan national pour faire écho à la décision des Nations unies de faire de 2019, l’année des langues autochtones. « Les langues des populations autochtones doivent être promues. On va s’atteler là-dessus, pour s’assurer qu’en faisant la promotion des langues des populations autochtones, on s’assurera également de leur développement », a poursuivi Pauline Irène Nguéné. A titre indicatif, sont considérées au Cameroun comme populations autochtones : les communautés Mbororos et la communauté « 4B » dont les Baka, les Bakola/Bagyelis et les Bedzan.