En poste depuis le 1er août dernier, le nouveau patron de l’OAPI s’intéresse à l’agriculture, l’artisanat et les œuvres de l’esprit, entre autres.
Deux axes vont soutenir l’action de Denis Bouhoussou à la tête de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) : la gouvernance et l’utilisation plus accrue de la propriété intellectuelle par les pays membres. Cette feuille de route, le nouveau DG l’a dévoilée au cours de son installation récemment à Yaoundé, en présence du ministre Ernest Ngwaboubou, de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, administrateur de l’OAPI pour le Cameroun.
« Nous sommes dans un environnement très concurrentiel où seuls les offices les plus performants peuvent attirer des investisseurs et des déposants », a souligné Denis Bohoussou. D’où son ambition d’accélérer la modernisation de l’OAPI, à travers « la dématérialisation des demandes, l’amélioration de la qualité de services rendus ». Il pense même engager l’organisation dans un processus de certification qualité. Pour ce qui est de l’utilisation de la propriété intellectuelle par les Etats membres, il s’agira de faire en sorte que ce concept ait véritablement trouvé sa place dans le développement économique. « Mon souhait est qu’à la fin de mon mandat de cinq ans, les principaux produits de l’agriculture, de l’artisanat, ne soient plus commercialisés de façon anonyme, mais avec des labels qui indiquent le lien avec les Etats membres, dans le cadre du programme d’indication géographique », a précisé Denis Bouhoussou. Les industries culturelles ne seront pas laissée de côté. Pour le nouveau DG, l’organisme devrait davantage s’impliquer dans la gestion des droits d’auteur, pour aider les artistes à mieux vivre de leur travail.