Professionnalisation: l’Essec plongée dans l’entreprise


L’école prépare ses étudiants au marché de l’emploi en multipliant les partenariats

 

«Etre diplômé universitaire, pour quoi faire ? Jusqu’à présent, la réponse était : pour trouver un travail, donc être un salarié. Le nouveau paradigme voudrait aujourd’hui que le diplômé universitaire non seulement soit en mesure de trouver un emploi, mais qu’il soit aussi en mesure de créer son propre emploi. Et de créer des emplois pour d’autres personnes. » Pour fournir donc les armes nécessaires aux diplômés afin de mieux se vendre sur le marché du travail, dans le monde de l’entreprise, le Pr Emmanuel Kamdem, directeur de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de l’université de Douala, multiplie les partenariats avec les entreprises.

Et l’un des volets de ce partenariat, en droite ligne avec la professionnalisation des enseignements et de l’employabilité des diplômés, ce sont les conférences publiques au cours desquelles des dirigeants d’entreprises viennent partager leur expérience pratique avec les étudiants. Parmi ces dirigeants, il y a souvent des diplômés de l’Essec qui ont une longue expérience du management. Dernière rencontre en date, celle du 22 mars 2017 à l’amphi Tchuindjang Pouémi de l’Essec, présidée par le Pr Dontsi, vice-recteur de l’université de Douala chargé des enseignements, de la professionnalisation et du développement des technologies de l’information et de la communication. Elle était animée par le directeur général de Total Cameroun, Imrane Barry. Sur le thème : « Défis et opportunités de l’entrepreneuriat pour les diplômés universitaires. »

A côté d’une rencontre de ce genre, le partenariat Essec – entreprises se décline sur plusieurs autres axes : ouvrir les portes de l’entreprise aux diplômés et aux étudiants stagiaires ; soutenir la recherche, c’est-à-dire donner la possibilité aux enseignants de l’Essec d’effectuer des travaux de terrain en entreprise, ce qui conduit à des publications ; faire en sorte qu’un certain nombre d’enseignements soient assurés par des professionnels des entreprises à travers des études de cas, des études de terrain. « Le but de tout ceci est de rendre les enseignements moins théoriques et que ces enseignements soient en adéquation avec les réalités de terrain », conclut le Pr Kamdem.

 

 

Ils ont dit

 

Pr Emmanuel Kamdem: « Les diplômés doivent envisager d’être des créateurs d’emplois »

Directeur de l’Essec

« Il est nécessaire d’inviter les dirigeants d’entreprise, surtout les diplômés de l’Essec qui ont une longue expérience du management, à venir échanger avec les étudiants. Parce que l’entrepreneuriat aujourd’hui est une préoccupation majeure de la politique gouvernementale qui est que les diplômés universitaires ne doivent pas seulement aspirer à être des salariés. Ils doivent pouvoir envisager soit à la sortie de l’école, de l’université, soit  pendant leur carrière professionnelle, d’être des créateurs d’emplois, de richesses pour le pays ».

 

 Ralph Mbagnia: « Je suis étudiant et entrepreneur »

Président de l’Association des étudiants de l’Essec

« Nous avons des laboratoires informatiques et un centre d’incubation des entreprises qui permettent aux étudiants de mener des études de projet, de les incuber et de les réaliser. Par exemple, nous avons pu implémenter la junior entreprise, qui est une unité de jeunes entrepreneurs qui pensent stratégies. Ils sont à même d’apporter des solutions à des entreprises qui ont des problèmes. Et moi-même président de l’association, je suis jeune entrepreneur. J’ai un cabinet marketing et c’est le fruit des enseignements de l’Essec, qui m’ont donné le courage d’oser, de me lancer dans la vie socio-active tout en étant étudiant ».


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