Yagoua dans l’Extrême-nord, Ndop dans le Nord-ouest, Tonga à l’Ouest, Anvangane dans le Centre. Ce sont là quelques localités du Cameroun dont l’évocation fait penser à la production du riz. Une production assurée autant par des petits producteurs, regroupés en coopératives, que par des structures bien établies telles que la société de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) ou la Upper Noun Valley Development Authority (UNVDA). Et tous ces producteurs réunis mettent sur le marché camerounais et celui des pays voisins (Nigeria, Tchad), plus ou moins 100 000 tonnes chaque année, pour une demande nationale estimée à 300 000 tonnes.
Et selon certaines sources, cette production pourrait croître grâce notamment à la mise à neuf des équipements de la Semry, mais aussi à l’entrée dans le secteur d’une nouvelle unité de décorticage du paddy frais dans la ville de Yagoua. Ahmadou Wadiri PDG de la coopérative TPA, qui s’est confié au site d’information investiraucameroun.com, affirme que le riz issu de leur production est disponible sur les marchés du septentrion mais aussi au Tchad. Selon nos confrères, la ruée des consommateurs vers ce riz local, qui a la particularité d’être directement décortiqué après sa récolte dans les rizières a poussé la coopérative à augmenter sa production annuelle. Elle compte ainsi passer de 300 tonnes à 1200 tonnes, à partir de l’année 2018. Ce qui sera un pas de plus vers l’atteinte des objectifs du pays, à savoir produire 1,2 million de tonnes de riz d’ici une dizaine d’années. Quand on sait que le riz est parmi les denrées les plus consommées au Cameroun, on espère que la réalisation d’un tel objectif va non seulement résorber le déficit de production, mais également limiter les importations de riz qui engloutissent en moyenne 150 milliards de francs par an.
Dans cette optique, de nombreux projets sont en cours de réalisation ou de démarrage à travers le pays, dans le cadre du programme de développement de la filière rizicole, piloté par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Un programme mis en œuvre dans cinq régions(le Centre, l’Extrême-Nord, le Nord, le Nord-Ouest et l’Ouest), grâce à l’appui financier et de l’expertise technique des partenaires au développement que sont la Chine, la Corée du sud et le Japon.