Depuis quelque temps sur les étals, le prix du kilogramme de bœuf connaitre des variations à la hausse. Soit 2300 F avec os et 2800 F sans os. Des montants que les consommateurs et même les acteurs de la filière bovine trouvent exorbitants. Tous pointent un doigt accusateur sur la multitude d’intervenants dans la chaîne. Selon eux, ces derniers arnaquent les importateurs et les bouchers avec des conséquences sur le coût du kilogramme. Aujourd’hui, le prix du kilogramme est passé de 1500 F à 2800 F malgré les instructions du ministre du Commerce. Pour stopper cette hémorragie, des concertations se sont tenues plusieurs fois avec Luc Magloire Mbarga Atangana et son collègue en charge de l’Elevage ainsi que les acteurs de la filière. L’objectif étant d’assainir la filière afin de trouver le juste prix en qualité. C’est ce qui ressort de la conférence de presse organisée par le Conseil de l’interprofession bovine du Cameroun (Cibovic) jeudi dernier à Yaoundé.
Au cours de cette rencontre, des résolutions prises par les pouvoirs publics et le Cibovic ont aussi constitué le menu des échanges. Les membres de la corporation ont d’abord énuméré les difficultés qui minent le secteur. En dehors de la multitude d’intervenants, ils ont insisté sur les tracasseries routières qu’ils subissent lors du convoi des bœufs. Notamment les impôts et les taxes douanières jugés trop élevés. Ensuite la mauvaise gestion du marché à bétail d’Etoudi à Yaoundé où règne le phénomène d’intermédiaires gagnant sur le dos des éleveurs et des bouchers. Parfois la plupart des bouchers n’ayant pas les moyens financiers pour acquérir du bétail sont souvent contraints de le prendre à crédit à des prix forts. Lorsque les bêtes arrivent au marché du bétail, il y a une association qui prend 5000 F par tête de bœuf. De plus, cette somme n’entre pas dans le trésor public. C’est une forme d’arnaque qui perdure depuis 20 ans. La cherté de la viande émane également de la mauvaise organisation de la filière. Dans ce marché noir, c’est chacun qui fixe ses prix. Autre situation qui relève d’un paradoxe, 90% des bœufs présents sur nos marchés proviennent du Tchad pendant que ceux du Cameroun sont exportés vers le Nigéria et le Gabon.