Le Conseil scientifique du Centre international Chantal Biya planche depuis hier sur la personnalisation du traitement.
Des assises consacrées aux personnes vivant avec le VIH/sida. Le Centre international de référence Chantal Biya vibre au rythme du Conseil scientifique depuis hier. Autour du directeur, le Pr. Alexis Ndjolo, il y a bien évidemment les membres mais surtout le président de cette instance, le Pr. Carlo Frederico Perno. Au sortir de longues heures d’échanges à huis clos, ce dernier a indiqué qu’ « aujourd’hui, nous discutons de la capacité du centre à répondre à la demande du traitement complet contre le sida. Jusqu’à présent, ce traitement était général avec les mêmes médicaments pour tout le monde. Nous avons besoin qu’il soit personnalisé».
Comme l’explique le directeur du CIRCB, le Conseil scientifique a entre autres pour mission, d’évaluer les activités du centre. « Avons-nous bien fait ? Allons-nous dans la bonne direction ? C’est le sens du conseil scientifique. C’est cette instance qui donne des orientations pour le futur», détaille le Pr. Alexis Ndjolo. Et pour l’heure, la personnalisation des traitements des personnes vivant avec le sida est d’actualité. « Avant de mettre un patient sous traitement, la science nous indique qu’il faudrait décrypter son identité génétique. Voir à quel médicament ce patient pourrait être résistant. C’est cela personnaliser le traitement. Car un médicament efficace chez un malade, ne l’est pas forcément chez l’autre. A ce niveau, nous sommes encore liés par les algorithmes internationaux, mais la réalité scientifique voudrait que le traitement soit personnalisé », a reconnu le Pr. Alexis Ndjolo.
Au-delà de cet aspect, toutes les activités du CIRCB en 2016 ont été passées en revue. Au sujet du vaccin biologique, le directeur confie que « les études menées en laboratoire nous autorisent en ce moment, à nous projeter vers les essais cliniques. Mais cette projection nécessite, qu’on soit accompagné, qu’on mette des balises, qu’on ait toutes les autorisations administratives et éthiques, afin de voir comment passer de l’animal à l’être humain. Mais je voudrais que nous restions modestes au sujet de ce vaccin ». Les recherches sur les résistances, l’éligibilité de nouveaux chercheurs au CIRCB étaient aussi au menu des travaux.