Présidentielle française : l’heure de vérité


Le temps du choix approche pour les électeurs français qui vont devoir élire le président de la République pour les cinq prochaines années. La campagne électorale s’achève ce vendredi soir à minuit et le scrutin aura lieu dimanche, 23 avril. Au cours de ces dernières semaines, 11 candidats ont tenu l’opinion française et même internationale en haleine pour tenter de rallier le maximum de personnes possibles à leur cause. En attendant le jour j, la présidentielle 2017 est d’ores et déjà entrée dans l’histoire. En effet le 1er décembre 2016, le président en exercice, François Hollande a annoncé qu’il ne se présenterait pas à sa propre succession. C’est un fait inédit dans l’histoire politique récente de la France. Le renoncement de François Hollande a incidemment rebattu les cartes en ébranlant l’establishment politique français.

Par ailleurs, la campagne a été marquée par une cacophonie générale liée aux démêlées judiciaires de certains candidats (François Fillon et Marine Le Pen), par l’émergence de forces politiques nouvelles (Emmanuel Macron, Benoit Hamon voire Jean-Luc Mélenchon) et par la tyrannie des sondages qui semblent depuis des mois avoir choisi leur vainqueur pour le scrutin de dimanche prochain. D’une manière générale au cours des dernières semaines, il y a eu une telle succession de révélations sur l’abus de  pouvoir, les conflits d’intérêts, le manque d’honnêteté politique etc.  que  les électeurs ne savent même plus où donner de la tête. 

Dans ces conditions, c’est au forceps et dans un ultime sursaut d’orgueil de certains candidats, que l’on a en effet pu parler des projets pour la France au cours de la campagne. Et c’est tout cela qui en rajoute à l’indécision qui plane sur le résultat du premier tout de dimanche prochain. Car, à quelques jours du scrutin, plus de 25 % des électeurs n’avaient pas encore fait leur choix. Les affaires qui impliquent des candidats, le poids de l’argent et la force des réseaux ont rendu les Français méfiants à l’égard des politiciens. Même l’annonce d’un attentat déjoué qui visait certains candidats il y a quelques jours ne leur a pas attiré plus d’empathie des Français.

Toujours est-il que théoriquement, près de 47 millions d’électeurs sont appelés à voter dimanche pour élire le 8e président de la Ve République. Le chef de l’Etat français est élu au suffrage universel direct, au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. C’est le candidat qui va recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés en un ou deux tours, qui sera déclaré élu. Dimanche prochain, ce sont 66.546 bureaux de vote qui seront ouverts dès 8 heures du matin en heure française et fermeront à 19 heures.  Mais dès samedi, les  électeurs de Guadeloupe, de Guyane, de la Martinique, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, de Saint-Pierre et Miquelon et de la Polynésie française vont voter. Par contre, à La Réunion, à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie, le scrutin aura lieu dimanche comme en métropole.

Qui sortira vainqueur de la joute à 11 ? Bien malin qui peut le dire avec certitude. Hier jeudi à trois jours du premier tour de la présidentielle, les derniers sondages plaçaient  Emmanuel Macron en tête. Selon ce sondage Harris Interactive pour France Télévisions, le candidat d’En Marche à la présidentielle est crédité de 25% des intentions de vote, devant Marine Le Pen à 22%. François Fillon et Jean-Luc Mélenchon occupent la troisième place à 19%, soit à six points du premier.  Pour autant ces indicateurs sont loin d’être une vérité absolue.


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