La désignation de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga hier en Afrique du Sud comme candidat au scrutin du 23 décembre prochain fait des vagues.
La rencontre des «Forces politiques du changement», constituées des partis politiques membres de l’Alternance pour la République (AR) et ceux du G7, deux plates-formes de l’opposition politique, organisée à Johannesburg en Afrique du Sud s’est achevée hier sur la naissance d’un mouvement politique.
Dénommée «Ensemble pour le changement», cette formation politique identifiable par un logo constitué de deux mains serrées l’une contre l’autre sur fond bleu, rouge et jaune, les couleurs du drapeau congolais, est conduite par Moïse Katumbi.
L’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga et opposant qui vit en exil en Europe après sa condamnation le 22 juin 2016 à trois ans de prison dans une affaire de spoliation foncière, s’est exprimé hier devant une foule de militants pour marquer son accord à cette initiative.
Le président du club de football, Tout-puissant Mazembe a promis de conduire ce mouvement jusqu’à la victoire finale lors du scrutin du 23 décembre prochain. Même si son sort reste encore lié au verdict de la Cour de cassation.
Venus de la RDC, d’Europe, du Canada et d’Afrique du Sud, les participants à cette rencontre ont également abordé des questions liées à la mise en place d’un programme politique de l’opposition, les stratégies électorales ainsi que l’application intégrale de l’accord de la Saint -Sylvestre.
Mais au sein de l’opposition congolaise, la candidature de Moïse Katumbi est loin de faire l’unanimité. Pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)- alliée du G7 et de l’AR, la rencontre de Johannesburg ne concerne que ces deux plates formes qui ont choisi leur candidat à la présidentielle.
A en croire Augustin Kabuya, porte-parole de cette formation politique, Félix Tshisekedi sera le porte-étendard de l’UDPS à la prochaine élection présidentielle. Pendant ce temps, l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba annoncent une alliance avec le Parti lumumbiste unifié (Palu) d’Antoine Gizenga. Les grandes manœuvres ne font donc que commencer.