Secrétaire général de l’UPC, éclaire sur les préparatifs du prochain congrès de ce parti
Comment se prépare le prochain congrès de votre formation politique ?
Le congrès est très attendu par les militants, mais il se prépare dans la sérénité. Autour du Bureau du Comité directeur, une commission centrale dirigée par le professeur Jean-Michel Tekam, premier vice-président du Bureau, coordonne les préparatifs. Les structures de base ont reçu les projets qui seront débattus au congrès. Elles les examinent en ce moment pour arrêter leur propre opinion sur chaque question importante. Le congrès s’ouvre samedi 7 octobre au palais des Congrès à Yaoundé, mais les délégués des sections sont attendus le vendredi 6 à la permanence du parti à Yaoundé pour leur enregistrement.
La dernière actualité de votre mouvement politique a fait plutôt la part belle aux tensions entre organes dirigeants. De quelle légitimité vont jouir ces délégués?
La direction élue en 2014 s’est attelée à la réorganisation du parti prescrite par le congrès, et même si cette réorganisation est loin d’être achevée sur l’ensemble du territoire, c’est bien elle qui permet que le prochain congrès se tienne dans le respect des statuts et règles de fonctionnement du parti. L’UPC est une formation politique démocratique et décentralisée. Les délégués au congrès sont élus par leurs camarades dans les sections et structures de base parmi les militants réguliers au sens des statuts. Ils ne sont pas désignés par quelque organe dirigeant que ce soit. Le congrès est l’instance suprême du parti, et le prochain sera l’occasion de tous les réglages utiles pour donner un second souffle au parti et le préparer pour les échéances qui s’annoncent.
Quel commentaire faites-vous au sujet des récents attentats à la bombe à Bamenda ou à la SCDP de Douala ?
L’UPC condamne sans réserve les actes de terreur, les atteintes à la sécurité du Cameroun et de ses populations. Il faut voir dans de tels actes des provocations visant à créer un climat qui nous éloigne d’une solution politique aux problèmes nationaux.
L’UPC a-t-elle une position sur la crise qui continue de se développer dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun ?
La réunification est l’une des briques de base de notre nation. Nos pères fondateurs avaient fait leur première revendication à l’ONU. La réunification a donné au Cameroun sa spécificité en Afrique, elle lui offre la voie d’une souveraineté mieux affirmée, à l’écart des blocs, mais en même temps elle lui ouvre deux portes sur le monde. Le Cameroun doit assumer pleinement sa réunification. L’UPC se félicite des mesures prises par le gouvernement sur la Common law, mesures qui disent elles-mêmes qu’il y a problème ! Toute nation est mémoire et projet, et c’est dans le respect de la mémoire, de toute la mémoire, que l’on puise la force d’un projet commun d’avenir. L’UPC appelle à un dialogue national en vue de la mise en place concrète de la décentralisation régionale prévue par la Constitution. Le dialogue consolide la paix, le dialogue renforce le sens de la fraternité et de la communauté de destin.