Un séminaire d’informations organisé par le réseau « Esperance jeunesse » s’est tenu mardi à l’Assemblée nationale.
Le livre et le manuel scolaire au Cameroun. Voilà la nouvelle problématique à laquelle s’intéresse le réseau des parlementaires « Espérance jeunesse » pour la promotion des politiques et actions en faveur de la jeunesse et de l’enfance (REJE). A son initiative, les parlementaires ont pris part à un séminaire d’informations et d’échanges sur le sujet, mardi à l’Assemblée nationale. Thème des travaux : « Les enjeux éducatifs, socio-économiques et politiques du livre et manuel scolaire. Impacts sur la formation de la jeunesse et l’avenir du Cameroun ». Les échanges présidés par l’honorable Hilarion Etong, premier vice-président de l’Assemblée nationale, ont connu la présence du ministre de l’Education de base (MINEDUB), Mme Youssouf Adidja Alim, du secrétaire d’Etat au ministère des Enseignements secondaires, chargé de l’Enseignement normal, Boniface Bayaola.
De toutes les interventions enregistrées à l’ouverture dudit séminaire, il est apparu que le manuel scolaire est « ce qui touche à l’avenir du Cameroun ». Il fonde le contenu et la qualité de l’école. Or, déplore Gaston Komba, coordonnateur du REJE, de sérieux problèmes plombent la chaîne de production, d’édition, d’agrément et de distribution de ce support. L’honorable Hilarion Etong va enfoncer le clou : « Il existe une collusion entre les différents acteurs du secteur. Cette relation est teintée de corruption à des fins mercantilistes ». Et pourtant, « la politique du livre est essentielle. Car, c’est un outil qui forge l’identité de la conscience nationale », rappelle le premier vice-président de l’A.N. Avec les exposés du MINEDUB, du MINESEC et d’anciens ministres en charge du secteur de l’Education (le Pr Joseph Mbui et le ministre d’Etat Charles Etoundi), des arguments saillants ont crédité le lien étroit entre la qualité de l’école et celle du livre. Seulement, avec le prix du livre pratiqué, sa disponibilité à questionner, sa durabilité hypothétique, et surtout sa durée de vie incertaine dans le programme, les parlementaires ont là matière à débattre.